Sur mes cahiers d’écolier

Du triptyque inscrit au fronton de nos mairies, la liberté est celui qui prête le plus à interprétation. L’égalité ne souffre aucune exception ni nuance, bien que force est de constater que certains sont plus égaux que d’autres. La fraternité n’est guère plus ambiguë malgré certaines rivalités familiales qui s’effacent la plupart du temps devant une solidarité indéfectible dont on aimerait qu’elle soit plus répandue en société. Mais la liberté ne se laisse pas apprivoiser si facilement. À peine la voit-on paraitre qu’on l’assortit de restrictions, notamment en la faisant s’arrêter à la porte de son voisinage.

À l’ouest d’Aden

S’il est un pays où la situation géopolitique s’est considérablement compliquée ces derniers temps, c’est bien le Yémen. J’ai tenté d’y comprendre quelque chose et ce n’est vraiment pas facile pour un béotien comme moi. Au départ, une situation relativement classique avec une rébellion armée contre un pouvoir en place, celui du président Hadi, contraint à l’exil chez le voisin saoudien, sunnite comme lui. Les Houtis, eux, sont chiites et sont soutenus par l’Iran, la puissance régionale de la même branche religieuse.

Le sacré et le profane

Il faut bien les séparer, comme les blancs et les jaunes. Je parle des œufs, là, n’allez pas y voir quelque racisme que ce soit. Il faut dire qu’en ce moment, on marche sur des œufs avec certains sujets. Oui, parce que si on les mélange, on fait de l’omelette, ce qui implique nécessairement de devoir en casser, des œufs. Des œufs de Pâques, naturellement. Mais non, pas en chocolat, ne compliquez pas tout, c’est déjà assez difficile comme ça. Qu’est-ce que je disais ? Oui, Pâques, et forcément la traditionnelle bénédiction papale.

Cet âge est sans pitié !

Peut-être avez-vous suivi il y a quelques semaines ce documentaire sur le harcèlement à l’école tellement bien réalisé qu’il ne pouvait laisser aucun spectateur indemne.

Alors qu’on voudrait tant apprendre aux enfants « le vivre ensemble », ce qui suppose l’acceptation des différences, comment accepter le harcèlement en milieu scolaire quand on le définit comme « une violence répétée, verbale, physique ou psychologique fondée sur le rejet de la différence qui peut engendrer la jalousie parfois, et de la stigmatisation de certaines caractéristiques ». Il a toujours existé, et change de forme avec l’âge, le sexe, les termes qui le définissent sont ambigus, on parle de souffre-douleur, de bouc émissaire, de micro violence…