Le chant du partisan

Enfin ! C’est fait, et ce n’est pas trop tôt ! Le parti de la droite décomplexée est devenu « Les Républicains ». Dans l’esprit de son parrain, il s’agissait de confisquer la République à son usage exclusif, mais il ne s’est pas rendu compte qu’il en excluait ainsi son propre parti, l’UMP, bâti à grand-peine de bric et de broc à des fins électorales. Si aujourd’hui ils sont républicains, qu’étaient-ils donc hier ? À ma connaissance, le régime de la République s’oppose à celui de la monarchie, une vieille lune qui a souvent tenté la droite et l’extrême droite.

Le cri du chameau

Ami lecteur cultivé, tu me vois venir avec mes gros sabots de camélidé, contrairement au dromadaire qui a les pieds plats et une seule bosse. Car tu sais, et cela t’amuse depuis l’école primaire, que le chameau blatère. Cela ne t’étonnera donc pas que le président de la FIFA, Joseph Blatter, ait poussé son cri d’innocence outragée en pleine tourmente d’un scandale de corruption avec lequel il prétend contre toute évidence n’avoir rien à voir. Pendant les affaires, les affaires continuent.

Le discours d’un président

On qualifie souvent notre régime de monarchie républicaine. À ce titre, l’exercice du discours solennel à l’occasion de l’entrée au Panthéon de quatre grandes figures de la Résistance, pouvait s’apparenter au défi relevé par Georges VI d’Angleterre, quand il avait dû surmonter sa timidité maladive et un bégaiement tenace pour s’exprimer en public sur les ondes de la BBC et annoncer l’entrée en guerre de son pays contre l’Allemagne nazie en 1939. Sans être handicapé de la parole, François Hollande n’est pas précisément ce que j’appellerais un tribun, capable de galvaniser les foules par la seule puissance du verbe.

Service public

Le rapport remis au gouvernement sur l’avenir des trains Intercités établi par la commission présidée par Mr Duron est clairement inspiré par la recherche de la rentabilité et l’ouverture à la concurrence préconisée par la Commission européenne comme remède à tous nos maux. Poser la question de la rentabilité, c’est y répondre. C’est donc sans surprise que l’on apprend la proposition de supprimer 4 trains de nuit et un certain nombre de liaisons entre villes de moyenne importance, insuffisamment fréquentées.