Que reste-t-il ?

De nos amours, que reste-t-il, de ces beaux jours, une photo, vieille photo de ma jeunesse… ces paroles de la chanson de Trénet me reviennent en tête à l’occasion du départ fracassant de Christiane Taubira du gouvernement. La photo, déjà jaunie, c’est celle que l’on prend traditionnellement sur le perron de l’Élysée à la sortie du premier conseil des ministres fraichement désigné. En 2012, autour de Jean-Marc Ayrault (qui a dit Jean-Marc qui ?), on trouvait un panel relativement représentatif de la gauche. Bien sûr, on était loin du Front populaire de 1936, ou même de l’Union de la gauche de 1981, mais on y retrouvait diverses sensibilités.

Un musulman normal

C’est ainsi que se présente Idriss Sihamedi, président fondateur d’une organisation non gouvernementale, Barakacity, basée en région parisienne, qui s’est donnée pour tâche de venir en aide aux populations musulmanes, où qu’elles soient. Si vous le poussez un peu, il ira jusqu’à dire qu’il est un musulman « orthodoxe », mais rien de plus. Il était l’invité de l’émission dominicale de Canal Plus à propos des ennuis judiciaires d’un ressortissant de l’association, emprisonné au Bangladesh pour des motifs assez obscurs dans lesquels les droits de la défense semblent être bafoués. Sur ce point, pas de polémique, le soutien à Moussa Ibn Yacoub est acquis, comme à tout membre d’une ONG, du moment qu’il respecte les lois.

Vritz, ton univers impitoyable

Si vous n’êtes pas du cru, vous n’aviez probablement pas entendu parler de cette commune de Loire-Atlantique avant que la presse ne fasse état de cette affaire sordide d’assassinat au travers d’articles sur le procès « des amants diaboliques ». Cette petite bourgade de 800 habitants illustre parfaitement l’idée que l’on peut se faire de l’orifice excréteur du monde. Elle est située à égale distance de nulle part, au fin fond d’un arrière-pays de la France profonde, symbole d’une ruralité que l’on imagine sans histoires. Erreur. Le monde agricole recèle autant de passions et de violence que les quartiers difficiles des grandes villes, et Vritz n’a rien à envier à Dallas.

S comme senior

C’est la brillante idée d’un « jeune » entrepreneur qui propose un macaron orné de la lettre S, à apposer sur les voitures conduites par un senior pour prévenir les autres usagers de la route que le conducteur est une personne âgée, tout comme la lettre A signale qu’il s’agit d’un conducteur débutant ayant obtenu son permis depuis moins de 2 ou 3 ans. Le créateur de l’association Signal senior qui commercialise l’objet affirme qu’il s’agit d’une marque de respect envers les personnes âgées, voire de protection à leur égard. Ce serait d’ailleurs sa propre mère, qui conduit toujours à l’âge de 78 ans, qui lui aurait inspiré cette trouvaille.