Pêle-mêle

Mon billet ce dimanche sera un peu fourretout… d’abord, je vous avais promis de revenir après le référendum de Notre-Dame des Landes, j’y reviens. Comme prédit, le oui l’a emporté, mais je m’étais trompée sur l’importance de la participation, bien que presque la moitié de la population ne se soit pas sentie concernée. Quoi qu’il en soit, je souhaite bon courage au gouvernement qui a enfin son alibi pour mettre en place ce projet qui va de toute façon être retardé encore par différentes démarches judiciaires y compris devant la Commission européenne pour infraction sur la réglementation environnementale, demandées par les opposants. Après tout, on n’est pas à quelques années près, on a déjà bien attendu 50 ans !

Banalisation de l’horrible

Je l’avoue, le chroniqueur se sent bien démuni devant la répétition de ces actes de terrorisme dans le monde entier. Tous les regards étaient tournés vers la France qui semblait la cible prévisible de nouveaux attentats du fait de l’exposition médiatique du championnat européen de football et du Tour de France. Fort heureusement, et pour le moment, il n’en a rien été, sans que l’on puisse affirmer que c’est le résultat d’une vigilance renforcée, ou seulement d’une diversification des objectifs potentiels des terroristes. Cette fois, c’est l’aéroport international d’Istanbul qui a été visé, avec des méthodes rappelant fortement celles utilisées en Belgique en mars dernier.

Et Barbarin ? Le pauvre homme !

On a beaucoup exagéré sur la soi-disant complaisance coupable du cardinal Barbarin à l’égard des prêtres pédophiles qui ont sévi dans son diocèse. Le prélat vient d’apporter le plus vigoureux des démentis à cette réputation, et le plus efficace aussi, en relevant quatre prêtres de leur ministère et en décidant d’accompagner plusieurs autres sur le chemin de la rédemption. En tout, il y aurait une dizaine de prêtres concernés. Ce n’est certainement pas une décision que l’on peut prendre à la légère. En tout cas, ce n’est pas le style du cardinal de se précipiter pour prendre de telles sanctions.

Le grain à moudre

Je vous parle d’un temps… C’était l’une des expressions favorites d’André Bergeron, qui a dirigé Force ouvrière jusqu’en 1989. À l’époque, c’était FO, le syndicat réformiste, tandis que la CFDT, notamment dans l’enseignement, était beaucoup plus en pointe sur les revendications. André Bergeron n’aimait rien tant que de négocier, jusqu’à l’obtention d’une avancée, si petite soit-elle, dont il pourrait se prévaloir auprès de ses mandants. C’est pourquoi il fallait absolument que ses interlocuteurs patronaux ou gouvernementaux jouent le jeu en apportant leur petit ou leur grand sac de blé au moulin de la négociation.