Souriez, vous êtes virée

Au début des années 2000, le slogan de l’enseigne, c’était : « avec Carrefour, je positive ». Depuis 2015 les publicitaires ont fait encore plus fort avec un néologisme crétin : « j’optimisme ». Et c’est vrai qu’il faut une bonne dose d’espérance, ou d’inconscience, pour travailler pour le compte du numéro un de la grande distribution en France, comme en témoigne la mésaventure survenue à Anne, agent de sécurité dans le magasin Carrefour de Port-de-Bouc. Cette femme de 49 ans élève seule ses 2 enfants depuis le décès de son mari. Son crime ? Avoir accepté de récupérer des sandwiches périmés pour améliorer l’ordinaire.

Mascarades

Littéralement, cela signifie une réunion, un défilé de personnes déguisées et masquées, associé en général à une atmosphère de fête… cela signifie aussi hélas une mise en scène trompeuse, une action hypocrite !

C’est ce sens-là, que j’ai retenu quand j’ai ouvert le courrier de la préfecture de Loire-Atlantique m’informant par décret numéro 20 16–503, que j’étais invitée à « prendre part à une concertation organisée par l’État sur le projet de transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique. » Jusque-là rien à dire, sauf la petite phrase qui suivait et qui m’a fait réagir : « cette consultation revêt la valeur d’un avis ». Juste un petit avis ! Ça ressemble beaucoup pour moi à : « cause toujours tu m’intéresses ».

Carton rose !

Difficile d’échapper à la métaphore sportive au moment où débute l’euro de football. Si l’équipe de France a frôlé la correctionnelle tout en sauvegardant l’essentiel en remportant le match d’ouverture, on ne peut pas en dire autant du gouvernement, toujours enlisé dans les conflits sociaux, qui tente désespérément d’en faire porter la responsabilité sur la CGT pour s’exonérer de ses propres errements. Le meeting organisé mercredi à huis clos à Paris par le PS pour défendre la loi travail avec un parterre de ministres et un public trié sur le volet pour éviter la moindre fausse note, avait quelque chose de pathétique.

Impôt sur la fortune

Cet impôt a toujours été dans le collimateur de la droite, qui laisse entendre qu’il aurait un caractère confiscatoire et qu’il serait de très mauvais rendement, coûtant presque plus à calculer et à percevoir qu’il rapporterait. C’est donc avec intérêt que j’ai appris que l’ISF avait rapporté à l’état, c’est-à-dire nous, 5,224 milliards d’euros en 2015. Soit autant de contributions que nous aurions dû payer, nous, simples citoyens sans patrimoine, par le biais d’autres taxations, directes ou indirectes. Cette somme rondelette a été acquittée par 342 942 foyers fiscaux auxquels s’ajoutera en 2016 celui du ministre de l’économie lui-même, Emmanuel Macron.