On achève bien les chevaux

Si sainte Rita est bien la patronne des cas désespérés, elle ne semble pas avoir pu faire quoi que ce soit pour intercéder auprès du tout puissant afin d’éviter la démolition du lieu de culte qui lui était consacré dans le très chic 15e arrondissement de Paris, à deux pas du Champ-de-Mars. Pour être précis, cette église avait été désaffectée par son propriétaire, l’association cultuelle des Chapelles catholiques et apostoliques, une branche anglicane du catholicisme, ne reconnaissant pas l’autorité du Pape, et vendue à un promoteur immobilier, en vue d’y construire des logements après démolition.

Concorde

L’épineuse question de l’organisation de l’Islam en France refait régulièrement surface dans les débats politiques, comme s’il y avait un lien direct entre l’exercice du culte musulman et la diffusion de la propagande islamiste radicale qui prône l’usage de la terreur pour combattre ses ennemis. Cela a pu être vrai dans le passé, par exemple quand des imams radicaux prêchaient la guerre sainte dans certaines mosquées du Londonistan. Cela peut encore exister ponctuellement, y compris en France, avec cet imam extrémiste de la mosquée de Brest, mais les instruments juridiques sont suffisants pour contrôler ce type de comportement.

Le bouton de guêtre

Le débat sur l’armement des policiers municipaux a été relancé par les récents attentats terroristes de Nice et de Saint-Étienne du Rouvray. Un maire Les Républicains a justifié sa décision d’armer sa police en se référant explicitement au massacre de la Promenade des Anglais, précisant que si un camion fou s’élançait dans les rues de sa ville, il comptait sur les révolvers des policiers municipaux pour l’arrêter. On se pince, mais sans succès. Autant l’organisation des fêtes de Bayonne semble avoir tenu compte raisonnablement de ce risque en empêchant l’accès des trottoirs et de certaines zones par l’installation de blocs de béton, autant le lien entre objectif et moyens parait ici totalement surréaliste.

Elle va être longue

Elle va être très longue, cette campagne présidentielle aux États-Unis. Les deux candidats principaux sont maintenant officiellement désignés et ils vont tenter de rassembler leurs camps respectifs, après avoir passé des mois à se dénigrer les uns les autres. Et ce ne sera pas facile. Côté républicain, le rival malheureux de Donald Trump, Ted Cruz, s’est débrouillé pour ne pas soutenir officiellement le candidat de son parti, ouvertement critiqué par une bonne partie de la base. Côté démocrate, ce sont les partisans de Bernie Sanders qui se font tirer l’oreille pour soutenir Hillary Clinton, malgré le ralliement de leur champion.