Mauvaise foi

Je m’étais pourtant promis de tâcher de vous distraire d’une actualité morose dont les médias nous abreuvent sans discontinuer depuis trop longtemps déjà. Mais, malgré une lecture attentive de vos quotidiens, je n’ai pu trouver le moindre petit morceau de mouche ou de vermisseau de nature à vous arracher un sourire. Je dois être fait d’un autre bois que certains jeunes catholiques français en goguette aux Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, dont la bonne humeur et l’inconscience m’ont un peu sidéré. L’enquête sur l’attentat du 14 juillet à Nice n’a donc pas eu le temps de nous fournir ses derniers développements et de nous livrer ses ultimes polémiques, qu’un nouvel attentat s’est produit près de Rouen.

Vive le sport !

Non seulement beaucoup de Français n’ont pas remarqué la fin du Tour de France, qui a vu le départ en retraite de Bernard Hinault à l’organisation et de Gérard Holtz au commentaire, mais encore un certain nombre d’entre eux ne se sont même pas aperçus qu’il avait eu lieu. Il fallait parfois une loupe pour dénicher dans vos journaux les informations concernant l’étape du jour et la plupart des commentateurs spécialisés se sont accordés à dire que l’édition 2016 avait été la plus ennuyeuse depuis bien longtemps. Comme chacun le sait, les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent pas grand monde.

Terroriste ou forcené ?

Encore une tuerie de masse la semaine dernière dans un centre commercial à Munich. Neuf personnes y ont laissé la vie et 35 autres ont été blessés plus ou moins grièvement. Pendant les premières heures, la confusion a régné sur le nombre et les motivations du ou des assaillants, jusqu’à ce que la police détermine qu’il n’y avait eu qu’un seul tireur et qu’il s’était donné la mort. Après l’identification de l’auteur de cet attentat, la piste terroriste a été pratiquement exclue au profit de la thèse d’un acte isolé commis par un déséquilibré.

L’envie

Derrière sa définition la plus simple : « tristesse ressentie face à la possession par un autre d’un bien », ou « sentiments ressentis quand on convoite le bien d’autrui avec la volonté de se l’approprier à tout prix », j’étais loin de me douter de ce qui s’y cachait de grave ou de dramatique. L’envie peut être considérée comme une passion, composée de tristesse, de haine, d’indignation, d’ambition et d’orgueil. L’envieux est malheureux, il est rempli de chagrin à l’idée du bonheur, du succès, des avantages d’autrui. Il est porté à vouloir toutes les jouissances pour lui exclusivement, et il voudrait les anéantir s’il ne peut les posséder.