Présomption de légitime défense

Contrairement à une idée reçue, elle n’existe pas pour les policiers, soumis au régime général concernant la légitime défense, et pourtant elle a joué à plein dans l’acquittement prononcé hier aux assises de Seine-Saint-Denis. Le policier comparaissait pour avoir tiré en 2012 sur un malfaiteur armé qui s’enfuyait et l’avoir tué d’une balle dans le dos. Aucun témoin ne peut confirmer la version du policier qui affirme que le braqueur l’aurait mis en joue. Pire, quatre personnes crédibles contredisent sa thèse, ayant vu la victime tomber vers l’avant, sans jamais se retourner.

Fortune carrée

Depuis quelque temps, une voix me susurre à l’oreille à quel point elle aime sa banque. Ami lecteur, sauras-tu déchiffrer le message que j’ai crypté à dessein afin de ne pas rajouter de publicité gratuite à une réclame insidieuse et pour tout dire mensongère ? Si je suivais l’exemple de ce jeune homme bien sous tous rapports, il paraitrait que je réaliserais des économies très substantielles, jusqu’à des 360 euros par an. Oui, vous avez bien lu : 360 euros ! Une véritable fortune, non ? D’où le titre de cette chronique, allusion non voilée au célèbre roman de Joseph Kessel.

Couvre-chef

Après la grave agression commise à Marseille par un adolescent turc d’origine kurde de 16 ans sur un professeur juif qui portait une kippa, on a focalisé l’attention sur ce signe distinctif, devenu objet de polémique. Revenons d’un mot sur l’origine de ce fait divers, qui témoigne d’un phénomène très inquiétant. En effet, l’auteur de cet acte antisémite se serait radicalisé tout seul, en recherchant la propagande islamiste sur Internet. Il n’aurait pas subi d’influence familiale ou dans un cercle d’amis ou de connaissances, ne se serait pas rendu dans une mosquée salafiste et encore moins n’aurait été soumis aux pressions d’un milieu carcéral.

Second degré

L’ironie est une matière à utiliser avec parcimonie et à bon escient, surtout si l’on a affaire à des publics dénués du moindre sens de l’humour quand il s’exerce à leurs dépens. J’en veux pour preuve la mésaventure de ce maitre de conférences de l’université d’Avignon qui est poursuivi pour provocation à la haine raciale, alors qu’il n’avait fait que citer Manuel Valls, dans des propos tenus en tant que maire d’Évry. On s’en souvient, en 2009, Manuel Valls avait demandé à l’équipe de tournage de montrer « quelques blancs, quelques white, quelques blancos » pour illustrer sa visite dans une brocante de la commune.