Le jour d’après

Les résultats du 2e tour des législatives étant désormais connus, il est temps de se préoccuper de la mise en place d’un gouvernement tenant compte de ces élections. Comme prévu, Gabriel Attal a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a refusée, « pour le moment », sans se donner de date butoir, apparemment pour refaire les comptes, qui sont cependant très simples. Trois blocs se partagent la représentation nationale : la gauche, le centre et l’extrême droite. Le nouveau Front populaire sera le plus nombreux en sièges et devrait donc proposer un nom au Président pour qu’il le nomme au poste de Premier ministre.

L’électeur stratège

Ne boudons pas notre plaisir. Pour ma part, je dois reconnaître ma surprise, pour ne pas dire ma stupéfaction, à l’annonce des résultats du deuxième tour des élections législatives, dont j’espérais seulement qu’ils empêchent l’accession immédiate au pouvoir du Rassemblement national, en limitant sa progression à une majorité relative. Comme beaucoup de Français, dont les deux tiers ne partagent pas les « idées » néfastes de l’extrême droite, je suis allé voter à contrecœur pour une candidate de l’ancienne majorité, moins pire à mes yeux que le représentant local du RN. Ce sacrifice n’a pas été vain, au vu des résultats nationaux.

En attendant…

Un incident technique m’ayant privé d’ordinateur, je me suis trouvée privée du temps nécessaire pour rédiger mon billet dominical ! Désireuse d’honorer quand même mon contrat et pour permettre à mes lecteurs éventuels de combler le temps d’attente stressant des résultats des élections législatives, j’ai cherché et trouvé dans les archives du diabloguiste mon billet d’avril 2018 traitant du concept de victoire qui ouvre à une petite réflexion politique.

Trompe-l’œil

Les résultats des élections législatives au Royaume-Uni, avec la victoire historique des travaillistes, écartés du pouvoir depuis 14 ans, pourraient donner du baume au cœur des progressistes de toutes nationalités, confrontés à une montée continue de l’extrême droite dans la plupart des pays développés. Accessoirement, on pourrait aussi y voir la reconnaissance du désastre amené par le Brexit pour la situation économique de la Grande-Bretagne, malgré les mensonges tenaces et éhontés des partisans du « leave » et les difficultés éprouvées par la population. Si la lourde défaite des conservateurs est actée, la percée du parti « Reform UK », qui a pris la succession du « Brexit party » a de quoi inquiéter.