La charge de la preuve

Jusqu’en 1961 où il fut retiré de la vente, le Thalidomide, un anti-nauséeux, a été prescrit comme sédatif aux femmes enceintes, avant que l’on fasse le lien avec les graves malformations congénitales affectant les bébés soumis à ce traitement. On estime entre 10 000 et 20 000, le nombre de ces enfants « thalidomide » comme on les appelait, nés sans bras ou sans jambes. L’ombre de cette tragédie médicale plane toujours et des agences surveillent les cas de malformation pour éviter le retour de crises de cette nature.

Le truchement des syndicats

Voilà une expression que j’adore. Coluche l’utilisait dans un de ses sketches pour souligner le côté rétro des organisations ouvrières, et en particulier FO, dont il faisait sa cible favorite en lui prêtant un slogan débile : « FO, le syndicat, qu’il vous faut ! » nul doute qu’il aurait bu du petit lait de nos jours en constatant que Force Ouvrière connaissait des déboires tels que son secrétaire général a été contraint à la démission après seulement 6 mois à la tête de la confédération.

Malaise

C’est la sensation qui résume le mieux mes impressions en voyant les images largement diffusées de la perquisition du local de la France Insoumise à l’occasion de l’enquête sur des emplois présumés fictifs au parlement européen. On y voit Jean-Luc Mélenchon vociférant, à la limite de l’agression physique sur un procureur, dénonçant des procédés selon lui injustifiés et arbitraires. Sa colère évidente s’accompagnait de manifestations de mégalomanie, teintée d’une certaine touche de paranoïa. Cet incident, monté en épingle, est supposé illustrer la persécution dont le pouvoir ferait usage à l’encontre de son opposant principal.

Le virage au centre

Le crédo de la Macronie est donc respecté. Après une attente insoutenable de près de deux semaines, le Président a tranché. Il n’y aura pas de virage à droite et encore moins à gauche. On prend des ministres interchangeables et l’on recommence. Un petit jeu de chaises musicales et puis s’en vont. Les partants seront d’autant plus vite oubliés que le grand public n’a pas eu le temps de les connaître, pas plus qu’il ne se souviendra de ceux qui les remplacent.