Pas folle la guêpe ?

La démission surprise de la ministre des Sports, Laura Flessel, aura finalement été éclipsée, pour le moment, par le contexte de l’autre remplacement gouvernemental, celui de Nicolas Hulot par François de Rugy. Officiellement, l’ancienne épéiste, qui faisait sienne la devise du champion de boxe Mohammed Ali, qui disait voler comme un papillon et piquer comme l’abeille, part pour des raisons personnelles. Ce qui est strictement son droit, mais le mystère qui entoure ces raisons sur lesquelles, ni la ministre ni le pouvoir, ne souhaite communiquer, ne peut qu’accréditer des thèses révélées dans la presse.

On ne change pas une équipe qui perd !

Oui, je sais, une équipe qui gagne non plus. Donc, on ne change jamais. Eh bien, c’est un peu ça. Je présente mes excuses anticipées aux réfractaires au football, mais c’est la métaphore qui me parait illustrer le mieux le mini remaniement auquel nous venons d’assister. Alors voilà. Le sélectionneur Macron avait retenu une équipe de ministres pour mettre en œuvre son plan de jeu. Pour être franc, il faut bien admettre que dans le nombre il y avait quand même quelques « pieds carrés » comme disent les footeux, mais on fait avec ce que l’on a.

La nouvelle Marianne

Après avoir revêtu l’apparence de Catherine Deneuve ou de Brigitte Bardot, la Marianne nouvelle aura donc les traits de Natacha Polony, fraichement nommée à la tête de l’hebdomadaire fondé par Jean-François Kahn en 1997. Le choix du nouveau propriétaire, un milliardaire tchèque, a de quoi surprendre. La rédaction de Marianne, bien que se voulant anticonformiste, a généralement été influencée par une sensibilité plutôt de gauche et un esprit critique à l’égard du pouvoir, spécialement quand il est de droite. L’ancienne chroniqueuse de Laurent Ruquier, elle, ne cache pas ses sympathies pour une intelligentsia droitière.

La rentrée de Monsieur Blanquer

Après les vacances de Monsieur Hulot, souvent décrié, toujours pas remplacé, voici donc la deuxième rentrée du sémillant ministre de l’Éducation nationale, dont l’une des principales initiatives est de remettre en vigueur une discipline qui n’avait jamais disparu, la bonne vieille dictée. Je ne sais pas pourquoi, quand j’aperçois la tête souriante et sympathique du ministre à la télévision, je me dis toujours qu’il lui manque des accessoires, indissociablement attachés à la fonction telle qu’il doit se la représenter : une blouse grise, comme au bon vieux temps, un bâton de craie d’une main et une baguette dans l’autre.