Qui sème le vent

Récolte la tempête, dit le proverbe. Un dicton issu tout droit de l’Ancien Testament dans le livre d’Osée, un prophète obscur, précurseur de la religion catholique, que ne peut manquer de connaître notre très pieux président, élevé dans le respect de la foi. Il ferait bien de méditer cette sentence qui pourrait s’appliquer à son action depuis que les évènements l’ont porté aux responsabilités. Comme le loup sur la maison des trois petits cochons, Emmanuel Macron s’est appliqué à souffler de toutes ses forces sur ceux que l’on a coutume d’appeler les corps intermédiaires.

La « fête » des maires

À l’occasion du 101e congrès des maires de France qui s’est déroulé porte de Versailles, le président de la République a invité 2000 d’entre eux à l’Élysée, préférant visiblement jouer à domicile pour un match qui s’annonçait tendu. Il s’asseyait ainsi sans la moindre vergogne sur la promesse solennelle qu’il leur avait faite l’an dernier de revenir à leur tribune tous les ans pour faire le point. Mais, ça, c’était avant. Quand la lune de miel de l’élection présidentielle éclairait encore faiblement le paysage politique et que les sondages n’étaient pas encore totalement en berne.

Le retour du bullshit

On était sans nouvelles du patron des Républicains, qui semblait s’être astreint à une cure de silence après ses déclarations fracassantes devant les étudiants de l’école de commerce de Lyon, malencontreusement enregistrées et révélées dans la presse. Laurent Wauquiez avait pourtant réclamé le plus grand secret sur ses propos, sous peine de devoir leur servir le même « bullshit », que l’on peut traduire librement par étron de taureau, qu’il réserve généralement aux journalistes et aux militants. Le président LR s’était appliqué à se faire oublier, jugeant avec raison que 10 mois ne seraient pas de trop.

En France on a des idées

Vous vous souvenez de ce vieux slogan des années 70 au moment du premier choc pétrolier. La publicité nous disait : « en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ». Une de ces fameuses idées continue à nous empoisonner l’existence aujourd’hui encore avant d’être, je l’espère définitivement abandonnée, c’est le passage à l’heure d’été. Pour économiser le pétrole, Raymond Devos proposait même de troquer sa deux chevaux contre une deux bœufs, moins rapide, mais plus écologique. 40 ans plus tard, on en est toujours au même point.