La grande illusion

Le préfet de police de Paris, venu constater les dégâts après la manifestation célébrant le premier anniversaire du mouvement de protestation des gilets jaunes, place d’Italie, a échangé quelques mots avec une personne qui se trouvait là et qui l’interpelle sur le fait que la police n’arrive jamais à arrêter les casseurs avant qu’ils ne commettent leurs méfaits. Didier Lallement s’aperçoit alors que son interlocutrice porte un gilet jaune et met rapidement fin à l’échange en s’exclamant qu’ils ne sont pas « du même camp », comme si l’on pouvait le suspecter de pactiser avec l’ennemi.

Le droit du plus fort

On croyait jusqu’à présent que le droit pouvait servir de contrepouvoir entre le plus fort et le plus faible, que ce soit entre individus ou entre pays. Les accords internationaux, même imparfaits, servaient de garde-fous contre les abus de pouvoir et dans la plupart des cas, les états respectaient la parole donnée, ou, quand ils ne le faisaient pas, ils admettaient que le principe en demeurait valable. Depuis son accession surprise au pouvoir, Donald Trump n’a eu de cesse de remettre en question tous les engagements de son pays.

Un triomphe de la démocratie

On l’a échappé belle ! Figurez-vous que nous avons failli subventionner Total pendant 6 ans de plus, jusqu’en 2026, en lui octroyant généreusement 70 à 80 millions d’Euros de déduction fiscale sur la production de biocarburant à base d’huile de palme, connue pour provoquer la déforestation massive des zones concernées par sa culture. Chapeau bas aux lobbyistes du groupe pétrolier pour leur travail souterrain diablement efficace, mais cas d’école exemplaire pour observer le fonctionnement de notre démocratie parlementaire.

« Petit-déjeuner compris »

Retour en arrière… nous sommes en 1954, pensionnaire dans un cours complémentaire (ancêtre des collèges) demi-boursière, je suis parmi les élèves les plus pauvres. Les conditions de l’internat sont très dures, pas de chauffage dans les dortoirs et une nourriture de mauvaise qualité, j’ai souvent faim ! C’est une pension « goûter non compris », c’est-à-dire que les parents doivent fournir un complément pour les tartines qui nous sont royalement distribuées à la fin des cours. Mon complément est à la mesure des moyens de mes parents, c’est-à-dire sommaire, un peu de beurre, du chocolat, le tout devant se conserver un mois, autant dire que mon pain est souvent sec !