Service minimum

Emmanuel Macron devrait respecter la volonté de Valéry Giscard d’Estaing de ne pas organiser d’hommage national à l’ancien président décédé hier des suites du Covid 19 à l’âge de 94 ans. Il semble que cette demande ne soit pas un signe de modestie, mais au contraire la marque d’un orgueil, refusant des hommages hypocrites de la part de ses adversaires politiques. Qu’il se rassure, je n’ai pas pour habitude de flatter les gens au seul motif de leur décès.

En dépit du bon sens

Il y a encore un mois et demi, le président de la République s’adressait aux Français en faisant appel à leur bon sens et à leur responsabilité au moment où il annonçait un reconfinement pour faire face à la deuxième vague de la pandémie. Si cette demande a jamais été sincère, il s’est empressé de contredire cette apparente confiance dans le sens civique des Français en édictant de nouvelles règles, à peine plus souples que les anciennes, et tout aussi tarabiscotées, au point qu’un énarque ne trouverait pas son chemin dans ce maquis administratif.

Au pied !

L’information a failli m’échapper, comme à vous peut-être. Faut-il y voir un symbole ? Le futur président de la plus grande puissance mondiale s’est cassé le pied droit en jouant avec un de ses deux bergers allemands. Il devra donc porter une botte orthopédique pendant plusieurs semaines. Ce n’est pas précisément ce que j’appellerais commencer son mandat du bon pied. Alors que pendant toute la campagne le candidat a tenté de masquer son âge en trottinant sur les quelques mètres séparant sa voiture de l’estrade où il devait prononcer son discours, le président élu va devoir claudiquer dans une démarche nettement moins flatteuse.

Babylone

Pour le ministre de l’Intérieur, des policiers qui tabassent gratuitement un homme dans un lieu privé en le traitant de « sale nègre », ne sont que des fonctionnaires « qui déconnent ». Dit comme ça, c’est plutôt gentillet, et ne revêt aucun caractère de gravité. J’ai aussi entendu l’ancien conseiller parlementaire de Marion Maréchal, parodier Jean-Pierre Darroussin, en déclarant sur LCI qu’il n’y avait pas mort d’homme. Ben, il ne manquerait plus que cela. Quant à moi, il m’est revenu en tête une chanson de Bill Deraime, intitulée : « Babylone, tu déconnes ».