Dream team

On ne change pas une équipe qui gagne. Poursuivant dans la ligne des comparaisons sportives, après l’aviron et la perche, intéressons-nous à une autre discipline, dans laquelle notre pays a souvent brillé, et qui pourrait inspirer nos politiques. Il s’agit du handball, qui, contrairement au football, se joue désormais à 7 contre 7 et à la fin, ce ne sont pas forcément les Allemands qui gagnent. Pour renforcer la cohésion de groupe, les handballeurs français ont adopté des surnoms se voulant emblématiques depuis 1992, et une médaille de bronze aux Jeux olympiques, sous le signe des « Bronzés ».

Non au racisme

Ce qui n’était qu’un slogan inoffensif repris de temps en temps dans des campagnes de publicité assez molles à l’occasion des matches de football diffusés à la télévision, a pris une force et une vigueur inédites mardi soir au Parc des Princes où se jouait la qualification du PSG face à une modeste équipe d’Istanbul, déjà éliminée de la compétition. Le 4e arbitre de la rencontre a désigné un adjoint de l’entraineur turc en l’appelant « negru », noir en roumain, ce qui a soulevé la colère d’un joueur remplaçant qui lui a demandé des comptes.

Coups de pouce

Pour une fois, je serai d’accord avec Nicolas Sarkozy, lorsqu’il qualifie les faits qui lui sont reprochés au procès « Paul Bismuth » d’infamie. Il y a là en effet quelque chose d’infamant, au sens strict, qui porte atteinte à la réputation, à être soupçonné et poursuivi pour avoir voulu procurer un avantage à un magistrat en espérant qu’il renvoie l’ascenseur. Ce qui est répréhensible, c’est bien l’acte en lui-même, et non pas le fait de le dénoncer, comme semble vouloir le dire l’accusé, dans une tirade digne de l’« ô rage, ô désespoir » du Don Diègue de Pierre Corneille.

Saut à la perche

Si vous avez aimé la métaphore de l’aviron*, vous allez adorer celle du perchiste, qui symbolise le défi de franchir des obstacles de plus en plus hauts, à force de technique et d’entraînement. Quand le champion se retrouve seul, que tous ses concurrents ont été éliminés, qu’il a donc déjà gagné le concours, il a le privilège suprême de décider à quelle hauteur placer la barre, s’ouvrant ainsi la voie à battre un record et rentrer dans l’histoire de son sport. Qu’il rate et il retombera dans les oubliettes, mais s’il réussit, il inscrira à jamais son nom sur les tablettes !