Les méchants c’est pas nous

Comme les Américains, qui restent généralement persuadés que par définition ils font partie des « gentils » et qu’ils luttent contre les forces du mal en tous lieux et en tout temps, nous sommes persuadés d’appartenir au camp du « bien », celui des « good guys ». Cela peut entraîner des contradictions comme lorsqu’un éminent historien, Pierre Nora, déclarait récemment qu’il souhaitait que la France commémore le bicentenaire de la mort de Napoléon premier, mais pas le 150e anniversaire de la Commune de Paris.

Panne de démocratie

Ceux que le pouvoir en place met un point d’honneur à appeler « les oppositions » pour bien insister sur le fait qu’ils ne présentent pas un front uni contre lui, ont finalement décidé de s’abstenir dans le vote parlementaire suivant la présentation par le Premier ministre des décisions déjà annoncées la veille par le président de la République. Ce qui ne change strictement rien puisque la Rem est largement majoritaire à l’Assemblée nationale, et qu’elle a le dernier mot sur le Sénat en cas de désaccord.

En fait, du coup, c’est trop

Je me suis livré à un petit recensement non exhaustif des erreurs ou des tics de langage qui m’agacent profondément chez mes contemporains, et dont le titre ci-dessus constitue un premier exemple à lui tout seul. D’aucuns me taxeront de purisme et ils n’auront pas tort. Je suppose également que si l’on cherche bien dans ces chroniques journalières, on doit pouvoir débusquer un certain nombre de tournures fautives ou de clichés, malgré l’emploi d’un bon correcteur orthographique. Tant pis, je prends mon risque, comme dit l’autre. (Mais si, vous savez bien, le président)

Le sens de la fête

« Il fait beau, on en a ras-le-bol du confinement, on ne supporte plus la vie dans les petits appartements ». C’est la seule justification trouvée par un participant à une fête « sauvage » rassemblant environ 400 personnes, en majorité des étudiants, à Lille, hier. Les images diffusées à la télévision ne laissent aucun doute sur la densité et la promiscuité des fêtards, dépourvus de masques pour la plupart. Même ambiance sur les quais de Saône à Lyon pour les 300 personnes réunies pour danser et boire.