La jeune fille et la mort

Ce thème universel a donné lieu à diverses variations artistiques, des toiles, des musiques, une pièce de théâtre, un film… Ce qui s’est passé cette semaine à Lille est une déclinaison tragique de cette allégorie. Car la jeune fille en question, âgée de 17 ans, née dans un corps de garçon, s’est donné la mort, après un conflit lié à l’acceptation de son identité par les autorités du lycée où elle était scolarisée en terminale. Elle avait fait l’objet d’un renvoi temporaire parce qu’elle s’était présentée en jupe à son lycée.

On ne tire pas sur une ambulance

La formule, cruelle, émanait de Françoise Giroud, et visait la candidature de Jacques Chaban-Delmas à la présidence de la république en 1974 après le décès de Georges Pompidou. Le candidat « naturel » de la droite, l’héritier désigné du gaullisme, n’avait aucune maitrise des médias et il était pathétique à la télévision. La journaliste lui prédisait avec raison une défaite annoncée entre François Mitterrand et Valery Giscard d’Estaing. Cette formule empreinte de charité impitoyable est restée, mais elle semble lettre morte à propos de la contamination d’Emmanuel Macron par le Covid 19.

Mais que fait la police ?

Vous savez peut-être ce que répondait Coluche : elle fait ce qu’elle peut, pasque si elle ferait ce qu’elle voudrait, elle ferait rien ! et certains jours, on préfèrerait. Attention, Coluche disait également que sous le képi battait aussi un cœur, et c’est vrai que la police exécute avant tout les ordres venus d’en haut. La meilleure preuve c’est samedi dernier, quand aucune vitrine n’a été cassée à Paris, aucune voiture incendiée à l’occasion de la manif hebdomadaire contre la loi sécurité globale et son article 24 notamment.

Coup de tonnerre sur le vieux port !

Bonne mère, depuis la sardine géante qui avait bouché le port de Marseille, on n’avait rien vu de pareil. D’habitude, les politiques se bousculent au portillon et semblent prêts à tuer père et mère, enfin les parents de leurs adversaires, pour accéder au pouvoir suprême, et voilà que Michèle Rubirola annonce sa démission du poste de maire de Marseille, un fauteuil conquis de haute lutte dans une élection ultra serrée après un long règne de la droite locale incarnée par le truculent Jean-Claude Gaudin, qui avait fait beaucoup, à son corps défendant, pour favoriser l’alternance.