Le torchon brûle au nouveau Front populaire

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la stratégie de la France insoumise et celle des autres composantes de la gauche, que l’on aurait appelée « plurielle » en d’autres temps, sont différentes, voire divergentes. Pour le PS, le PC et les écologistes, il est possible de profiter de la faiblesse du gouvernement Bayrou, qui doit présenter une ligne de politique générale mardi prochain et tenter de faire voter un budget, pour obtenir des concessions, et particulièrement revenir sur la réforme de la retraite, rejetée par les syndicats et la majorité des Français.

L’oisiveté mère de tous les vices

C’est du moins ce que l’on m’a enseigné à l’époque lointaine où je fréquentais l’école communale, quand les programmes scolaires incluaient des leçons de morale, équivalents laïcs au catéchisme des écoles religieuses. Il semblerait que l’inactivité forcée de certains personnages politiques ait eu un effet néfaste sur leur santé mentale, et l’exemple le plus emblématique nous vient de l’autre rive de l’océan atlantique en la personne de Donald Trump. Après quatre années passées à essayer tous ses nouveaux jouets de maitre du monde, suivant son inspiration du moment, il a été stoppé net dans son élan par une défaite électorale imprévue, à laquelle il n’a jamais réussi à se résigner.

À fronts renversés

Après l’annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen, je m’attendais à devoir réagir à une coutume qui veut que le décès d’un personnage, aussi controversé soit-il, éteigne toute critique à son égard, comme sur un autre plan l’action éventuelle de la justice. Cette réaction, dans le sens originel du terme, s’est d’ailleurs exprimée par la bouche du ministre provisoire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pour qui la mort d’un homme l’absout de tous ses péchés et interdit de se réjouir de sa disparition. Il a qualifié certaines manifestations de liesse de honteuses, et prôné retenue et dignité, des notions totalement étrangères à la personnalité du défunt.

Trafic d’influence

Jusqu’à un passé récent, mais qui nous semble déjà lointain, le trafic d’influence n’était rien d’autre qu’un délit réprimé par le Code pénal, passible de dix ans d’emprisonnement et d’une amende d’un à deux millions d’euros, voire plus en cas de profit supérieur. Depuis le développement massif des réseaux sociaux et leurs conséquences sur la vie quotidienne de nombreux adeptes, est apparue une nouvelle profession, celle d’influenceur, qui permet à certains individus de gagner largement leur vie en faisant part de leurs préférences dans des domaines variés et d’importance très inégale. Cette évolution fait désormais partie du paysage et incite la masse à suivre, parfois sans s’en rendre compte, les prescriptions mercantiles de ces nouveaux gourous.