« L’été sera peut-être chaud ! »

N’étant pas météorologiste, je ne veux pas parler des degrés Celsius qui feront leur office au cours de ces mois d’été, non, il sera chaud à travers mes billets, puisque fidèle à mon habitude de prendre un thème pour les mois d’été, naviguant un peu à contre-courant de l’ambiance actuelle, j’ai décidé de me pencher sur ces femmes criminelles qui, depuis l’Antiquité, défraient la chronique !

Je dis à contre-courant, car, depuis le mouvement « # me too », les femmes sont plutôt l’objet de regards positifs, soit comme victimes soit comme combattantes, ou comme puissantes comme le décrit le livre de Léa Salamé et je ne veux pas le regretter ! Mais je pense qu’il serait juste pour une fois de regarder une autre face de la personnalité féminine même si elle est dérangeante, on y rencontre des criminelles, la liste est longue, je n’aurai donc que l’embarras du choix pour examiner leur histoire. Si longue que je laisserai pour compte, les tueuses de l’Antiquité, coupables d’assassinats de leur fils comme Médée, de leur époux comme Clytemnestre, ou de crimes collectifs comme les Danaïdes, les 49 sœurs trucidant leurs 49 époux, non, pardon, 48, il y en a une qui a craqué !

D’une façon générale, la société accepte très mal l’idée des criminelles, si elles sont coupables, on trace d’elles une image de monstres, aguichantes, tentatrices, pour essayer de nier le crime au féminin. On aime dire que les femmes sont portées à la paix et les hommes à la violence…

On peut se demander pourquoi les hommes ont envie de retenir cette idée, et préfèrent chanter les louanges de la femme que son côté hélas parfois un peu noir ? Est-ce une façon d’exorciser leurs propres instincts de guerre, ont-ils besoin de se réconforter avec une image rassurante, consolatrice de la femme, restant le repos du guerrier ? Il est vrai que statistiquement les crimes féminins sont moins nombreux (17 % des crimes traités), celles qui passent aux actes, semblent transgresser leur rôle de celles qui protègent, on qualifie leur acte de « contre nature », et pourtant il n’y a pas d’infractions spécifiques aux hommes ou aux femmes ! Il est peut-être réel que par nature, je dis bien par nature, les femmes soient moins portées aux conflits, aux agressions, l’hypothèse reste acceptable.

Personnellement, je pense que tenir cette position, c’est encore enfermer les femmes dans un rôle particulier en leur refusant l’égalité hommes femmes, même s’il est difficile, voire douloureux, de revendiquer cette égalité dans son aspect le plus dramatique, je persiste à y voir un anti féminisme souterrain.

Peut-être que l’approche des cas que j’exposerai cet été, apportera un éclairage sur la criminalité au féminin, à travers leurs motivations, leur personnalité, leur histoire, de quoi prouver que Renaud a raison de chanter « pas une femme n’est assez minable, pour astiquer un revolver, et se sentir invulnérable, à part bien sûr Madame Thatcher » et laisser Julien Clerc dire aux femmes qu’il les aime.

L’invitée du dimanche