Chichén Itzá
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 27 août 2023 10:32
- Écrit par L'invitée du dimanche
Voilà une merveille du monde dont j’ignorais l’existence, située au Mexique dans la péninsule du Yucatan près de Valladolid. C’est un témoignage de l’histoire de l’humanité, le plus impressionnant, le plus primé au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1988, classé septième merveille du monde et j’ai failli l’oublier !
C’est une relique importante, dont la pyramide de Kukulcan, « le Castillo », joyau architectural de 24 m, 91 marches sur chaque côté, est un symbole de la grandeur de la civilisation maya ainsi que d’autres monuments. C’étaient des temples d’où les prêtres organisaient leurs rituels pour apaiser les dieux. La cité construite au beau milieu de la jungle 400 ans avant J.-C. par le peuple Itza, surprend par sa symétrie, son importance archéologique. Vers l’an 1000, les Itza furent vaincus par les Toltèques provoquant la fusion des deux cultures. À son apogée, la ville était la plus puissante de la péninsule du Yucatan jusqu’au XIIe siècle où furent construits des bâtiments visibles de nos jours sur 25 km², on trouve un centre religieux, culturel, administratif de 6 km², auprès duquel vivait une élite dans des bâtiments aux allures de palais décorés de couleurs vives. Tout autour, des champs où vivaient 50 000 à 100 000 personnes dans des « palapas » aux toits de palmiers.
Après son apogée, une guerre civile acheva cette cité abandonnée par ses habitants autour de 1250, laissant la forêt reprendre le dessus.
Au XVIe siècle les Espagnols la redécouvrent, puis elle est oubliée jusqu’en 1843, où elle devient la propriété d’un Américain, Édouard Thompson, qui entreprend des fouilles et retrouve des offrandes et des squelettes de femmes au fond du cénote Sagrado (puits naturel) de Chichén Itzá, sûrement la marque de sacrifices humains au Dieu serpent à plumes « Kukulcan » !
Commence alors sa restauration, l’archéologue Guillermo de Anda de l’INAH (institut national d’anthropologie et d’histoire de l’art mexicain), retrouve la grotte de « Balamku » déjà trouvée 50 ans auparavant, sans qu’aucune suite ne soit donnée, par l’archéologue Victor Pinto qui avait pris la précaution de la murer pour éviter le vandalisme des artefacts qui s’y trouvaient : des brûleurs d’encens en céramique, des vases, des objets d’offrandes abandonnés, des restes de nourriture, des coquilles, et même des os dans des brûleurs. Les équipes suivantes ont donc pu retrouver intacts les vestiges exceptionnels et mettre en évidence toute une série de grottes au contenu dans un état extraordinaire de conservation, susceptible de fournir des informations précieuses sur l’essor et la chute de la cité : qui étaient les Itza ? D’où venaient-ils ?
Pour pénétrer dans la grotte, il a fallu quatre jours pour neutraliser un serpent corail, le plus venimeux au monde, qui bloquait l’entrée ! Et il a fallu mettre en place une cérémonie spirituelle « d’expiation » pour demander aux divinités d’entrer dans la grotte sans les profaner. (Victor Pinto avait dû procéder au même rituel pendant deux jours.)
Tous les vestiges ont été amenés par galeries jusqu’aux cavernes, le Yucatan subissant une période de sécheresse, les habitants se voyaient contraints de faire des offrandes aux dieux pour obtenir leur clémence. C’est sûrement dans la cité de Chichén Itzá un des lieux les plus sacrés !
Visitée par 1 million de touristes chaque année, la septième merveille du monde n’a pas fini de révéler ses secrets, on considère que les fouilles n’en sont qu’à leurs prémices.
L’invitée du dimanche