Tout fout le camp !

J’ai été très affectée en ce 1er janvier 2023 par le silence de ma petite fille à qui il n’est pas venu à l’idée de m’offrir ses vœux de bonne année. Beaucoup des personnes auprès desquelles je me suis ouverte de cette tristesse ont eu pour argument qu’une adolescente avait autre chose à penser, que les mœurs évoluaient, me faisant passer pour une vieille rétrograde.

J’assume ! Je tiens à garder et à transmettre ces règles non écrites de tradition, d’usage, qui peuvent concerner la manière de vivre, les croyances, la culture à l’échelle d’une famille aussi bien qu’à l’échelle d’une région ou d’une nation entière.

La coutume a vocation de s’appliquer quand la loi est absente ou incomplète. Elle pallie les manques de la loi en présentant une règle de conduite reconnue par tous. L’usage établi devient une règle, une pratique collective. De nouvelles lois peuvent s’inspirer des coutumes, c’est une des sources du droit, la loi peut abroger la coutume. On a cru longtemps qu’il était obligatoire que la femme porte le nom de son mari, ce n’était qu’une coutume qui finira par se perdre un jour, mais aussi d’autres coutumes viendront enrichir l’histoire commune, c’est la dynamique de la vie.

Il y a des coutumes ancestrales qui sont toujours appliquées et respectées, par exemple le droit de ramasser les noix après la Toussaint dans les propriétés privées, ou de glaner dans les champs, elles sont la preuve d’une histoire sauvegardée.

En France par exemple (Montaigne comptait 144 coutumes en France qui faisaient force de loi) il y a des traditions incontournables durablement installées dans notre culture, et qui même si elles sont souvent récupérées par des objectifs commerciaux, rythment notre vie et font reconnaître notre identité à l’extérieur de notre pays.

La fête de Noël, et ses sapins, le Nouvel An et ses vœux, la Saint-Valentin et ses fleurs, la fête du Travail et son muguet, Pâques et la recherche de ses œufs et lapins, la fête nationale et ses défilés, autant de coutumes auxquelles sont venues s’ajouter des particularités régionales telles que la fête des Lumières à Lyon, les traditionnels chalets de Noël en Alsace, les pardons en Bretagne, les fêtes de la bière… le carnaval de Nice, ou celui de Dunkerque où le maire lance des harengs sur la foule ! la liste serait longue de toutes ces coutumes qui rythment notre vie, et aident à construire notre particularité.

Dans le cadre familial, respecter les coutumes donne le sentiment d’appartenance à une cellule, offrant une sécurité, un repère, les maintenir donne des souvenirs heureux, marquants, aidant à avoir ultérieurement des relations positives.

Voilà pourquoi j’aurais aimé recevoir les vœux de ma petite fille… j’aurais aimé qu’elle comprenne ainsi que faire la fête le 1er janvier, en mangeant 12 grains de raisin comme les Espagnols, en sautant d’une chaise comme les Danois, en coulant du plomb dans un seau comme les Finlandais… et qu’offrir ses vœux, cartes réelles ou virtuelles, a ses proches… (façon de garder le contact, d’assurer de son affection, d’entretenir une relation,) tout cela en maintenant un rituel planétaire plusieurs fois millénaire mis en place en 46 av. J.-C. par Jules César, permettait pour une fois de faire partie d’une grande communauté apaisée.

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#3 Lalou 08-01-2023 16:21
L'absence de voeux d'Astrid te peine légitimement, puisque cela signifie une forme d'éloignement..
Par contre, je ne mets pas les voeux de nouvel an et le 14 juillet sur le même plan, peut-être faut-il dissocier rites et célébration ?
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#2 diabloguiste 08-01-2023 11:37
oups! pas vu pas pris! erreur réparée...
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#1 jacotte86 08-01-2023 11:13
il faut lire ....que la femme porte.. désolée pour la coquille
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