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Le forcené
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 25 décembre 2020 09:56
- Écrit par Claude Séné
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L’émotion est vive dans ce village du Puy-de-Dôme, où un homme a tiré sur des gendarmes venus au secours d’une femme victime de violences conjugales, en tuant trois et en blessant grièvement un quatrième. On a coutume de qualifier ce type de personnage de forcené, que l’on utilise alors comme synonyme de dément, de fou, tant le respect des représentants de la loi est ancré dans notre culture, et qu’une telle agression nous parait dénuée de toute raison sensée.
L’individu en question n’aurait cependant pas été probablement considéré comme aliéné au sens juridique du terme, mais bel et bien responsable de ses actes, s’il avait été pris vivant et jugé devant une cour d’assises. En l’occurrence, l’action de la justice est éteinte du fait qu’il a été retrouvé mort, sans doute suicidé, après une course poursuite pour échapper aux forces de l’ordre, au cours de laquelle il avait eu un accident. Et le parcours de cet homme fait froid dans le dos. S’il possédait des armes, c’est en partie légalement, puisqu’il était adepte de tir sportif. Seul son fusil d’assaut, une arme de guerre munie d’un silencieux, était détenu sans permis, si l’on ne compte pas les 4 couteaux retrouvés près de lui. Sa femme actuelle avait appelé la gendarmerie en raison de violences conjugales, et il était en conflit avec son ex-épouse pour non-paiement de pension alimentaire et non présentation d’enfant. L’homme était aussi connu pour ses accès de violence, et un problème d’alcoolisme. Pour couronner le tout, il était survivaliste, se préparait à la fin du monde et était un catholique fervent traditionaliste, ce qui n’est pas un délit, mais complète le profil psychologique du personnage.
On a l’habitude de rencontrer ce type de personne davantage dans la société américaine, et ce n’est pas une bonne nouvelle que de savoir qu’il en existe aussi chez nous. Nous n’avons pas encore en France de criminels de masse comme il peut en exister fréquemment aux États-Unis, qui décident pour d’obscures raisons d’exterminer toute une collectivité, scolaire ou autre, mais nous avons malheureusement des exemples réguliers de personnes endoctrinées pratiquant le terrorisme aveugle au nom d’une idéologie que l’on a peine à appeler religion, tant elle est en contradiction avec les principes mêmes qu’elle est supposée promouvoir. Il n’est pas rassurant de savoir qu’il est relativement facile de s’équiper d’un véritable arsenal et de semer la mort et la désolation autour de soi. La vente et la détention d’armes ont beau être mieux réglementées qu’aux USA, ce dont on ne peut que se féliciter, il reste toujours trop simple de se procurer illégalement des armes, pour un prix trop abordable. N’attendons pas d’être débordés par la criminalité pour agir. Pour une fois, un peu de zèle du gouvernement ne serait pas de trop.
PS : et Noël, dans tout ça ? ah ! oui, Joyeux Noël quand même…