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Mais comment dire les mots ?
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 24 mars 2019 09:53
- Écrit par L'invitée du dimanche
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En utilisant une incontournable grammaire, cet ensemble de règles à suivre pour parler et écrire correctement une langue.
Elle existe par l’usage, dès le XVIe siècle plusieurs auteurs se sont ingéniés à en laisser une trace écrite, Vaugelas au 17e en plus de « ses remarques pour la langue française », a contribué pendant plus de 15 ans à la première édition d’un dictionnaire de l’Académie française inscrivant les mots par racines. Première base de travail pour la création du premier dictionnaire encyclopédique avec Larousse.
La grammaire évolue, s’enrichit ou s’appauvrit puisqu’elle suit l’évolution du langage. La grammaire française est complexe et subtile, et demande bien des efforts pour être parfaitement maîtrisée.
Sa construction s’appuie sur des figures de style qui agissent sur le sens des mots, on en compte 36* différentes, je n’en retiendrai que les plus couramment utilisées.
Le pléonasme, qui consiste à répéter ce qui vient déjà d’être annoncé, il est conscient ou inconscient exemple : « je l’ai vu de mes yeux vu »
L’oxymore, qui allie deux termes de sens contradictoires : « une douce violence »
La litote, en dire moins pour faire entendre plus : « je ne te hais point »
La métaphore, comparaison directe : « ton cœur est un coffre-fort ».
L’euphémisme, pour rendre la réalité moins brutale généralement pour exprimer la maladie, la mort ou la sexualité : « il nous a quittés… ».
Elle est pleine de pièges, et s’ingénie à nous faire tordre les mots, par des contresens : « je réduis les risques au maximum » « vous n’êtes pas sans ignorer », ou bien encore par la faute d’orthographe, par des homonymies, comme la balade, ou la ballade, le verre, le ver…
Pour tenir les promesses d’être un peu plus drôle, je terminerai avec le lapsus, qui en principe trahit la véritable pensée de celui qui le commet par substitution involontaire d’un mot, avec un florilège de nos politiques.
En lieu et place des empreintes génétiques, Monsieur Hortefeux parle « des empreintes génitales » et Le Pen demande « Le rétablissement de la pine de mort ». Le député Bruno Leroux s’est vu interpellé dans l’hémicycle comme Monsieur Bruno Relou, Brune Poirson est devenue Burne Poirson… Si certains de ces lapsus sont drôles, quand on affirme par exemple qu’il faut « sucer » les grands champions au lieu de les susciter, on s’en amuse un peu moins quand on parle d’une immigration que l’on « méprise », à la place de maîtrise, ou que l’on « vole » la loi sur la moralisation de la vie politique en lieu et place de la voter, car on y voit la preuve d’arrière-pensées mal retenues.
Comme la vérité sort de la bouche des enfants, elle sort aussi des lapsus de nos politiques qui feraient bien de tourner 7 fois leur langue dans la bouche avant de cracher les mots qui pourraient bien devenir assassins… et ce sera le mot de la fin.
*https://www.laculturegenerale.com/liste-figures-de-style-francais/
L’invitée du dimanche
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