Merci, Nico !

Du temps où Nicolas Sarkozy faisait des pieds et des mains pour conquérir le pouvoir à n’importe quel prix, n’hésitant pas à trahir ceux dont il était l’obligé, en allant jusqu’à se tromper de cheval par excès de zèle en plantant son couteau dans le dos de son protecteur, je l’avais surnommé « la bénédiction du chroniqueur ». En effet, il suffisait d’éplucher ses déclarations pour tomber, inévitablement, sur une citation où la mauvaise foi le disputait à l’injure. Son ardeur à insulter ses adversaires ne faiblissait jamais, et il ne pouvait résister à aucune occasion que ce soit d’attaquer ceux qu’il considérait comme ses ennemis.

De « bonne » guerre ?

En ce jour de 11 novembre, où l’on commémore l’anniversaire de l’armistice de la guerre de 14-18, celle que l’on connait sous le nom de « grande guerre » pour l’étendue dans l’espace et dans le temps des hostilités, ou encore pour le nombre épouvantable de victimes qui l’a caractérisée, amenant certains à la comparer à une immense boucherie, c’est l’occasion de s’interroger sur l’expression de « der des ders » qui traduit le souhait ou le vœu pieux du « plus jamais ça ! » Comme nous le savons, l’horreur et les atrocités de 14-18 n’auront pas suffi à dissuader l’humanité de s’entretuer de nouveau, mondialement, ou plus localement.

Tabous

Ce concept, dérivé du polynésien tabou qui veut dire sacré, fait référence aux interdictions d’accéder à certains lieux, objets, ou personnes, investi momentanément ou non d’une puissance jugée dangereuse. C’est aussi devenu un sujet malséant à évoquer en vertu des convenances sociales ou morales. C’est une interdiction de toucher, de parler, et même de le nommer, frappant une personne ou un groupe, qui protège la communauté du danger ou de l’impureté en établissant une séparation rigoureuse, allant jusqu’à l’exclusion.

La guerre des mots

François Mitterrand, en reconnaissant l’échec de la lutte pour aboutir au plein emploi, s’était écrié : « contre le chômage, on a tout essayé ! » Ce qui n’était pas tout à fait vrai, mais témoignait des efforts déployés depuis son accession au pouvoir, et aussi du fait que lorsque les politiques ne sont pas efficaces, il reste toujours le pouvoir des mots. Les faits-divers se suivent et se ressemblent. Des fusillades éclatent régulièrement, faisant des victimes parmi les trafiquants de drogue et aussi de simples citoyens passant au mauvais endroit au mauvais moment, ou même des enfants.