Haro sur les fonctionnaires

Vous avez aimé la chasse aux chômeurs qui sucent le sang des vertueux citoyens qui ont eu la chance d’échapper à la privation d’emploi, vous allez adorer la chasse aux sorcières entamée par Stanislas Guérini qui semble vouloir éradiquer les problèmes de fonctionnement des services publics en s’en prenant aux exécutants, pris entre le marteau de la hiérarchie et l’enclume du mécontentement des usagers. Le ministre de la Transformation et de la Fonction publique était l’invité de France Inter il y a quelques jours pour présenter une réforme basée sur la recette indémodable de la carotte et du bâton.

L’égout et les couleurs

J’emprunte ce titre à Coluche, qui n’est plus là pour se plaindre, tiré du sketch cultissime sur la publicité, parce qu’il m’est apparu très représentatif de débats moins futiles qu’il n’y parait, liés aux choix discutables du Président de la République en matière de culture, en particulier la culture musicale. Il a notamment suggéré de demander à l’artiste franco-malienne, Aya Nakamura, de reprendre Édith Piaf à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, plongeant dans l’embarras tous ceux, qui, comme moi, dénoncent les attaques racistes que ce choix a immédiatement déclenchées à l’extrême droite tout en étant complètement insensibles au style musical incarné par cette chanteuse.

Les avis sont partagés

Le Parlement européen a finalement adopté le « pacte sur la migration et l’asile » après 9 longues années de difficiles négociations pour tenter de répondre humainement à une situation compliquée qui ne convient finalement à personne. Je ne suis pas certain que même les partisans du projet soient totalement convaincus de son efficacité à la fois pour les états membres les plus exposés à la pression et à la demande migratoire, que pour les candidats à l’expatriation dont la plupart sont déjà refoulés et le resteront, quand ils ne perdent pas la vie en cours de route.

Chacun pour soi

Et Dieu pour tous, telle était plus ou moins la devise de l’humanité depuis la nuit des temps. On aurait pu ajouter que la loi du plus fort était toujours la meilleure, si l’on considère que les vainqueurs ont toujours écrit ou réécrit l’histoire. Dieu lui-même était invité à choisir son camp et son clergé bénissait les armées dans un bel élan œcuménique, quitte à faire le tri après les batailles pour sanctifier les survivants. Cependant, après les grandes boucheries qu’ont constituées les deux guerres mondiales, les grandes puissances ont tenté de mettre en place des structures permettant de rendre les conflits un peu plus « civilisés ».