Alertez les bébés !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le jeudi 12 novembre 2015 11:04
- Écrit par Claude Séné
Ils ne sont pas en sécurité. Un enfant de 8 ans vient d’être arrêté aux États-Unis pour le meurtre de sa petite sœur de un an, dont les pleurs l’avaient exaspéré. Laissé seul avec cinq autres enfants en bas âge par deux mères irresponsables parties en discothèque, le gamin a violemment frappé sa petite sœur qui en est morte. Le garçon risque l’emprisonnement à vie, car l’état d’Alabama ne prévoit aucune excuse de minorité. Les négligences parentales sont aggravées par le nombre d’armes en circulation dans le pays : 300 millions soient plus d’une arme par habitant.
Les accidents sont donc inévitables et il n’est pas étonnant que des enfants y soient impliqués, comme auteurs ou comme victimes. Le Washington post révélait récemment ce chiffre hallucinant : 13 enfants de moins de 3 ans sont morts dans le pays depuis le début de l’année 2015 à la suite d’une manipulation d’arme à feu. Parfois, ils sont eux-mêmes à l’origine des accidents comme ce bébé de 2 ans qui a découvert un révolver de gros calibre à l’arrière de la voiture et a tiré involontairement sur sa grand-mère. Récemment, un enfant de 6 ans a tué son frère de 3 ans. Ils jouaient aux gendarmes et aux voleurs, comme beaucoup d’enfants, mais leur arme était réelle, et chargée. Des histoires comme celle-là, il en arrive toutes les semaines, simplement par accident, sans compter les multiples fusillades qui endeuillent régulièrement les campus américains. Les États-Unis sont détenteurs du triste record de décès par armes à feu dans le monde avec plus de 30 000 morts par an. À titre de comparaison, la France en comptait 2 100 en 2005, pour une population 4 fois inférieure.
Devant cette hécatombe, le discours de la National Rifle Association, émanation du lobby des armes à feu, n’a pas changé. Il faut distribuer encore plus d’armes pour que tout le monde puisse se défendre, selon elle. Y compris les nourrissons, si je suis bien le raisonnement. Peu lui importe que le nombre de victimes soit supérieur à celui du terrorisme, contre lequel je suppose qu’elle prône la fermeté la plus absolue. Si Barak Obama a malheureusement renoncé à tenter de trouver une solution pour résoudre le conflit israélo-palestinien, il semble toujours déterminé à sensibiliser ses concitoyens sur cette épineuse question. Il est peu probable que le congrès républicain le soutienne dans cette action.