Lilou
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 16 septembre 2015 10:48
- Écrit par Claude Séné
Vous en aviez rêvé, Lilou l’a fait. Grâce à son programme « gratuit », vous allez enfin pouvoir réaliser votre projet le plus cher en seulement 100 jours. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le programme est sobrement intitulé le défi des 100 jours. Comme nos chères petites têtes blondes, vous allez pouvoir faire vos devoirs de vacances à l’aide du cahier d’exercices que vous devez commander pour la modique somme de 22,90 euros, sur un site de vente en ligne dont je ne citerai pas le nom pour ne pas faire de publicité à Amazon. Comment ça, je l’ai dit ? Des cahiers de vacances pour adultes, il fallait y penser, et surtout il fallait oser les vendre.
Et apparemment, ça marche. Il faut dire que c’est alléchant. Parmi les objectifs donnés en exemple par la créatrice du programme, on trouve en bonne place : rencontrer l’homme de sa vie, quitter l’ancien homme de sa vie, changer de boulot et j’en passe. Le public visé est essentiellement féminin, comme vous l’aurez compris et comme on s’en convainc rapidement en observant les illustrations du cahier, très courrier du cœur. Au fond, c’est assez logique que la formule plaise. Voilà des années que l’on rabâche au public qu’il faut impérativement faire appel à un « coach » pour cuisiner, élever les enfants, faire des rencontres, perdre du poids, arrêter de fumer, etc. Tant et si bien qu’il a fini par croire qu’il était impossible de faire quoi que ce soit par ses propres moyens. Au point que j’avais envisagé de créer une académie de formation pour coaches, où je serais donc devenu coach pour coach, mais je ne connaissais pas de gourou pour me conseiller.
Oui, parce que, en la matière, la personne qui vend l’affaire est plus importante que le contenu lui-même. Et là, Lilou est parfaite. C’est une grande blonde de 38 ans née en Californie (très important !) de parents français. Elle a déjà publié plusieurs ouvrages aux titres évocateurs dans une collection faite sur mesure : « j’ai perdu mon job et ça me plait », « je n’ai pas d’argent et ça me plait » et « je n’ai pas de religion et ça me plait ». J’attends avec impatience le prochain opus, qui pourrait s’appeler « je vends du rêve aux gogos et ça me plait ». Grand bien lui fasse !
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