En attendant…

Un incident technique m’ayant privé d’ordinateur, je me suis trouvée privée du temps nécessaire pour rédiger mon billet dominical ! Désireuse d’honorer quand même mon contrat et pour permettre à mes lecteurs éventuels de combler le temps d’attente stressant des résultats des élections législatives, j’ai cherché et trouvé dans les archives du diabloguiste mon billet d’avril 2018 traitant du concept de victoire qui ouvre à une petite réflexion politique.

« La victoire pas toujours en chantant…

En partant de la fin des événements de mai 68 qui se sont conclus par ce que l’on peut considérer comme la victoire des accords de Grenelle, je me suis demandée si, sans être vraiment une victoire à la Pyrrhus (vous savez ces victoires où l’on est prêt à tout sacrifier pour gagner sur son adversaire, comme Pyrrhus contre les Romains, dont le succès s’est payé par la mort de 13 000 guerriers), était-ce une victoire où nous avons eu quelques raisons de ne pas trop chanter, puisqu’il a fallu la payer avec la victoire de la droite aux législatives qui ont suivi, compensée il est vrai l’année suivante par le départ de De Gaulle humilié par les résultats du référendum d’avril 69.

À la lumière de ce constat, on voit bien qu’il faut relativiser les acquis sous-entendus par ce concept de victoire. La victoire c’est ce qui doit vous donner un avantage sur les ennemis, de gagner une bataille réelle ou symbolique contre l’adversité, mais peut-être qu’à chaque fois qu’on la remporte il y a un prix à payer. Il est des victoires que l’on fête, celle du 8 mai 1945 par exemple, qui ont un goût de défaite quand elles laissent derrière elles 60 millions de morts !

Il est aussi des victoires éphémères, notre président devrait se méfier de la sienne, la France en mouvement pourrait bien la lui enlever, et comme on apprend autant de la défaite que de la victoire, la gauche pourrait bien tirer des enseignements de la sienne pour ressurgir de ses cendres ! »

Ce soir, il n’y aura sûrement ni victoire ni défaite pour aucun parti, tout étant relatif, il faudra continuer à se mobiliser pour sauver notre démocratie plus que jamais menacée.

L’invitée du dimanche