Tout le monde ment
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 7 août 2015 10:04
- Écrit par Claude Séné
C’est en tout cas la conviction du parent des victimes françaises de la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines. La découverte d’un fragment d’aile sur l’île de la Réunion aurait dû logiquement permettre d’éclaircir en partie le mystère qui entoure cette affaire depuis le début, mais les familles des victimes n’arrivent pas à se résoudre à admettre que toute chance de retrouver leurs proches sains et saufs, après 17 mois, doit raisonnablement être abandonnée. Contre toute logique et toute vraisemblance, certaines d’entre elles se raccrochent encore à l’espoir fou d’une hypothèse qui entretiendrait la possibilité de les retrouver vivants, quitte à devoir soutenir une théorie d’un complot généralisé, impliquant toutes les parties supposées concernées.
L’attitude du gouvernement malaisien a malheureusement entretenu cette fiction. La communication avec les familles a été, depuis le début, extrêmement défaillante. Alors que les autorités françaises qui ont commencé l’expertise du débris se montraient prudentes en évoquant une forte probabilité que le flaperon provienne bien de l’avion malaisien, puisqu’il était identifié formellement comme appartenant à un Boeing 777 et que le seul appareil perdu en mer était le vol MH370, le premier ministre malaisien prenait de court l’équipe d’experts en annonçant la certitude d’avoir bien retrouvé un débris du vol de sa compagnie.
Depuis, la Malaisie a affirmé avoir retrouvé d’autres débris en provenance du vol sur l’île, sans que la France le confirme. Il est permis de se demander l’objectif poursuivi par le gouvernement malaisien, qui alimente toutes les rumeurs auxquelles les familles sont tentées de se raccrocher. Pour ce qu’on en sait, l’hypothèse d’un détournement est la plus vraisemblable, mais on ignore toujours ce qui aurait entrainé la perte de l’avion, dans un second temps. Le scénario qui inclurait le sauvetage des passagers avant un crash parait, quant à lui, totalement exclu. Il faut malheureusement admettre que ceux qui se trouvaient à bord ont péri, d’une façon ou d’une autre. Une conviction insuffisante aux yeux des familles qui exigent des preuves, que l’on ne peut pas pour l’instant leur fournir. Ce fameux bout d’aile permettra-t-il de reconstituer les derniers moments de l’avion ? Rien n’est moins sûr.