Point route
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 3 août 2015 10:45
- Écrit par Claude Séné
« Et nous rejoignons immédiatement notre envoyé spécial qui se trouve à Rosny-sous-Bois afin de faire le point sur les bouchons qui accompagnent le traditionnel chassé-croisé des juillettistes et des aoûtiens. » Impossible d’y échapper, les journaux télévisés, toutes chaînes confondues, tenaient absolument à nous faire part de la situation sur la route, espérant battre le record d’embouteillages cumulés, qui s’établissait à 996 km en 2014. Une information cruciale en effet, bien qu’assez peu d’automobilistes regardent la télévision au volant, même quand la circulation les ralentit fortement, ou qu’ils sont contraints à l’arrêt.
J’en conclus que cette info est plutôt destinée à ceux qui, comme moi, ont la chance de prendre leurs vacances en dehors des périodes de pointe. Du coup, mon intérêt devient purement anecdotique, comme pour les catastrophes auxquelles l’on a échappé. Bref, il fallait donc s’armer de patience pour rejoindre sa villégiature ou son domicile, spécialement dans les zones sensibles telles que la vallée du Rhône, et notamment la ville de Valence. De quoi éclairer d’un jour particulier la suggestion de limiter à 90 km/h la vitesse sur les autoroutes urbaines. Cherchez l’erreur. Quand on roule parechoc contre parechoc, on aimerait bien l’atteindre cette vitesse. Mais le plus choquant c’est d’avoir construit des autoroutes à l’intérieur des villes. Réduire la vitesse ne fera que limiter les effets de la pollution. Quant aux automobilistes coincés dans les embouteillages, qu’ils ne se fassent aucune illusion, la société des Autoroutes du Sud de la France n’a aucunement l’intention d’améliorer les infrastructures uniquement pour absorber un pic passager de circulation, du moment que les usagers continuent à sortir leur portefeuille.
Et notre point ne serait pas complet sans signaler la brillante initiative d’un transporteur routier qui a abattu une trentaine d’arbres pour pouvoir acheminer son transport exceptionnel de coques de bateau sur une route secondaire de Vendée. Une chance que ce n’aient pas été des maisons qui limitaient le passage. La société devra toutefois remplacer les platanes abattus, qui faisaient la fierté de la ville de Luçon. Je me permets de leur suggérer de les remplacer par des marronniers, qui font les choux gras de la presse en toutes saisons, et dont l’utilité n’est pas toujours démontrée.
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