Et surtout une bonne santé
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 11 juillet 2015 10:53
- Écrit par Claude Séné
Formule traditionnelle au moment des vœux, la voici qui s’invite en plein début de l’été, à l’occasion de la conférence de l’ONU pour le financement de la lutte contre Ebola, l’épidémie qui ravage les pays d’Afrique de l’Ouest, Liberia, Guinée et Sierra Leone. 3 milliards d’Euros ont été débloqués à cette occasion, une somme encore insuffisante au regard des besoins immenses de développement de cette région, mais tout de même considérable. La preuve qu’il est possible de mobiliser la communauté internationale pour des causes humanitaires prioritaires.
Ce qui rend d’autant plus incompréhensible que les programmes de lutte contre la faim ne soient pas mieux dotés. Il suffirait de quelques dizaines de milliards pour éradiquer totalement la faim dans le monde et peut-être une centaine pour abolir la misère absolue. À l’échelle de la planète, c’est une broutille. N’oublions pas que la Grèce est en train de négocier un plan d’aide de la moitié de cette somme répartie sur trois ans, et que les prêteurs potentiels ont déjà renfloué les banques en difficulté en injectant des sommes beaucoup plus importantes pour leur éviter la faillite.
S’il y avait une volonté politique de dégager les budgets nécessaires, les idées d’économies pour les financer ne manquent pas. On pense bien sûr principalement aux budgets d’armement, évalués à 1000 milliards, à la publicité, 500 milliards, ou le tabac, 50 milliards dans la seule Europe. Sans oublier que le nombre de milliardaires est en constante progression, et que certains d’entre eux, pour apaiser leur conscience, ont décidé, par le biais de fondations, de rendre une partie de l’argent qu’ils ont extorqué à leurs concitoyens. Il suffirait qu’une plus grande proportion de ces richissimes propriétaires de grosse fortune suive l’exemple de Bill Gates ou de Warren Buffet pour qu’une bonne partie des problèmes soit résolue.
Si vous me demandez mon avis, je préfèrerais que plus grande justice sociale soit instaurée à la base plutôt que de compter sur la générosité toute relative des businessmen, mais ceci est une autre histoire.