Veuillez nous excuser…
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 14 septembre 2022 10:45
- Écrit par Claude Séné
Pour cette interruption momentanée de l’image et du son, pour cette semaine de pause de votre blog préféré (ne dites pas non, vous avez souri) tout sauf fortuite. Nous sommes de retour, mon invitée du dimanche et moi, pour vous faire part de nos impressions, soleil couchant ou non, et force est de constater qu’on ne peut pas vous quitter une minute sans que vous en profitiez pour modifier notre environnement, dès que nous avons le dos tourné. Et pas n’importe quels évènements. Même dans le village le plus reculé de la France profonde, l’actualité nous a rattrapés.
Qu’est-ce que c’est que cette histoire de décès de la reine d’Angleterre ? Après 96 ans de bons et loyaux services ? Même sans être particulièrement royaliste, comme la plupart des Français, nous aimons la monarchie avec grande modération et nous la préférons installée dans d’autres pays que le nôtre, mais quand même, on était habitué, et Charles III s’annonce nettement moins rock’n roll. Bref, arrivé là, une petite semaine de rab n’aurait pas spécialement nui, mais c’est la vie, si j’ose dire. Bon, la reine, passe encore, mais Jean-Luc Godard ? Encore un qui ne fait rien comme tout le monde et qui profite de sa nationalité suisse pour mettre fin à ses jours alors qu’il n’est pas condamné par la maladie et la médecine en ayant recours au suicide assisté et en le faisant savoir, au moment même où le comité d’éthique relance la réflexion sur le sujet en France. Si ça n’est pas de la provocation, ça, je ne sais pas ce que c’est.
Parmi les nouvelles du monde, il y a quand même une lueur d’espoir, et c’est la réussite de la contre-offensive des Ukrainiens qui ont reconquis une partie des territoires que la Russie leur avait pris, infligeant un revers sérieux à Vladimir Poutine, et leur laissant entrevoir la possibilité d’une victoire militaire, inconcevable il y a seulement quelques mois. Même la télévision d’état russe, totalement contrôlée par le pouvoir, a été obligée de reconnaître des difficultés, et d’admettre que tout n’allait pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Comme il est d’usage en pareil cas, il n’est évidemment pas question de défaite, mais d’un redéploiement similaire au célèbre « repli sur des positions préparées à l’avance ». Cela ne signifie malheureusement pas un arrêt des combats à court terme et la fin de la guerre en Ukraine, mais pourrait signer un retournement de l’opinion russe, déjà ébranlée par la lenteur de l’avancée de ses troupes et le nombre de blessés et de tués dans une campagne qui devait être une promenade de santé dans un pays attendant sa libération par l’armée rouge. Et même les autocrates ont besoin d’un soutien populaire.
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