Le chant du partisan
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 30 mai 2015 10:36
- Écrit par Claude Séné
Enfin ! C’est fait, et ce n’est pas trop tôt ! Le parti de la droite décomplexée est devenu « Les Républicains ». Dans l’esprit de son parrain, il s’agissait de confisquer la République à son usage exclusif, mais il ne s’est pas rendu compte qu’il en excluait ainsi son propre parti, l’UMP, bâti à grand-peine de bric et de broc à des fins électorales. Si aujourd’hui ils sont républicains, qu’étaient-ils donc hier ? À ma connaissance, le régime de la République s’oppose à celui de la monarchie, une vieille lune qui a souvent tenté la droite et l’extrême droite.
Tant qu’à s’arroger des qualités imaginaires, pourquoi ne pas avoir choisi le qualificatif de démocrates ? Parce que les Français auraient trouvé la ficelle un peu trop visible ? Que l’on veut bien se revendiquer Américain, mais pas de ce genre-là, pourtant très tiède ? Alors, ne fallait-il pas aller au bout de la logique en se revendiquant Parti du thé ? Bon ! Va pour Les Républicains, nom adopté par une majorité écrasante de la minorité de militants UMP qui ont pris la peine de donner leur avis. Après tout, cela ne nous… regarde pas !
Nous n’avons toujours pas de nouvelles de l’engagement si important qui a tenu Nicolas Sarkozy éloigné de la cérémonie du Panthéon jeudi dernier. Apparemment, ce n’était pas une conférence rémunérée. De mauvais esprits ont soupçonné l’ancien président de ne pas avoir voulu apporter une caution au président actuel dans un rôle susceptible de le mettre en valeur. Il aurait pourtant eu sa place sur la photo officielle et se serait grandi autant qu’il est possible en dépassant ses clivages partisans dans la célébration de cette République qu’il chérit tant.
Bizarrement, ses scrupules et ses états d’âme ne tiennent pas devant son engagement de supporter du PSG. Ce soir, l’ancien et le nouveau président seront bien présents dans la tribune officielle du stade de France pour assister à la finale de la Coupe de France. La différence, c’est que l’un sera là pour remettre le trophée en toute impartialité, et l’autre pour encourager une équipe. Un mélange des genres qui ne sera pas une première puisque le candidat Sarkozy n’avait pas hésité à faire coïncider son agenda de campagne avec le calendrier sportif en programmant un meeting à Montpellier le jour du déplacement du club parisien dans cette ville.