Le retour de Paul Bismuth
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 9 mai 2015 10:02
- Écrit par Claude Séné
Il revient, et il n’est pas content. Les « deux dames » juges d’instruction qui avaient mis en examen l’ancien président sur la base d’écoutes téléphoniques sur le mobile acheté au nom de Paul Bismuth, n’ont pas été désavouées en appel et la procédure doit donc se poursuivre, malgré le pourvoi en cassation. Un contretemps qui pourrait bien entraver la marche triomphale de l’ancien locataire de l’Élysée qui aspire à un nouveau bail.
La manœuvre était pourtant limpide : adieu Paul Bismuth et son vieux parti de l’UMP, place aux Républicains et à leur nouveau chef fraîchement sorti de l’œuf, un jeune qui promet, un certain Nicolas Sarkozy. Alors, évidemment, il y a plusieurs manières de lire cette décision de justice. Certains, dont je suis, ne manqueront pas de se féliciter que les politiques, même ceux qui ont exercé les plus hautes fonctions de l’état, ne soient pas exemptés de répondre de leurs agissements, y compris dans le cadre de leurs responsabilités. D’autres, les partisans, dans le sens où ils prennent parti sans souci d’objectivité, parlent d’acharnement judiciaire. De même que les paranoïaques peuvent être réellement persécutés, le simple fait d’être mis en cause ne suffit pas à délivrer un bulletin d’innocence a priori de toutes les charges possibles. Sans aller jusqu’au fameux « pas de fumée sans feu », l’inverse n’est pas vrai non plus. On nous sert la même soupe pour tous les « innocents » célèbres, de Balkany à Tapie en passant par Dassault. Laissons donc la justice travailler, c’est déjà bien assez difficile comme ça.
Je ne voudrais pas terminer sans signaler la découverte que vient de faire la droite parlementaire : selon certaines informations, Claude Bartolone serait socialiste. La preuve en est qu’il voudrait se présenter aux élections régionales sous cette étiquette. Je comprends la surprise de tous les élus UMP, qui étaient loin de se douter que le président de l’Assemblée nationale faisait partie d’une quelconque formation politique. Maintenant qu’ils sont au courant, ils demandent évidemment à Claude Bartolone de démissionner. J’imagine qu’ils proposeront un successeur, mais ce sera difficile, à moins de trouver un député non inscrit, et qui ne fait pas de politique. Ah ! Je sais ! On n’a qu’à nommer Paul Bismuth. Il sera parfait.