Ce dimanche 31 mai 2020
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 31 mai 2020 09:59
- Écrit par L'invitée du dimanche
Cela pourrait être un dimanche comme les autres, mais il marque pour moi une date particulière, associée tous les six ans à la fête des Mères traditionnellement souhaitée le dernier dimanche du mois de mai…, excepté, comme cette année, quand elle tombe en même temps que la Pentecôte, la fête est alors repoussée au dimanche suivant… ce qui me chagrine, car j’aurais aimé une fois encore lier l’anniversaire de ma fille à cette fête.
Après l’avoir longtemps boycottée à cause de sa consonance réactionnaire, attachée au gouvernement de Vichy, j’ai fait mon mea culpa sur un blog publié en 2014, regrettant d’avoir privé mes enfants du plaisir de manifester leur amour à travers collier de nouilles et pots de yaourt... si j’aime l’associer à l’anniversaire de ma fille, c’est que je pense légitime que le jour de sa naissance soit aussi un anniversaire pour moi, qui mérite d’être célébré, comme pour toutes les femmes qui ont mis un enfant au monde. Ce devrait être la fête de la mère et de l’enfant !
Aucun souvenir, aucun acte, ne peut être plus fort que celui du moment où s’arrache de vous une nouvelle vie, que cela se passe dans le bonheur ou le chagrin, on est marqué pour la vie… ce nouvel humain aura une espérance de vie de 71 ans, si toutes les conditions sont réunies pour sa survie, car il y a hélas 9 millions de mortalités infantiles chaque année !
Au rythme de 280 naissances par minute dans le monde, soit 147 millions par an en 2017… il y a 147 millions de femmes dans le monde chaque année, qui donnent la vie. Mais il y en a aussi qui la perdent en la donnant, puisqu’il y a toujours un pourcentage de mortalité en couches assez important, rien qu’en France il est de presque 10 pour cent mille (pour 800 000 naissances il y a 72 décès).
Ce qui devrait être « un heureux événement » ne l’est donc pas pour toutes et partout, je m’en voudrais de l’oublier. Trop de drames, trop de violence l’entourent qui vont de pair avec le statut des femmes, leurs droits de décider d’être mère ou pas, le recours à l’assistance… je m’en voudrais aussi d’attrister celles qui n’ont pu « enfanter dans la douleur » d’autres voies sont possibles pour devenir mère, et je salue celles qui ont fait le choix respectable de ne pas connaître la maternité.
Je tiens juste à témoigner de l’importance de cet événement dont nous sommes les seules actrices !
Isabelle, ta venue au monde est la plus belle chose qui me soit arrivée dans mon existence, c’est grâce à elle, jeune maman de 20 ans, que j’ai grandi au point de vouloir donner la vie une deuxième fois. Il ne se passe pas de jour sans que je ne me réjouisse d’avoir permis à mes deux enfants de tracer à leur tour leur chemin.
Bon anniversaire pour moi et pour toi, ma fille, indéfectiblement liées par l’amour ton premier cri !
L’invitée du dimanche
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