Que diable allaient-ils faire dans cette galère !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 22 mars 2015 10:18
- Écrit par L'invitée du dimanche
On peut s’étonner de l’impact médiatique de l’accident d’hélicoptère survenu au Venezuela qui a rayé de la liste des grands sportifs français plusieurs personnalités. Une toute petite place ayant été faite pour les autres victimes moins renommées, il est juste de s’interroger sur ce drame surmédiatisé.
Pour moi, d’un côté il y a les exploiteurs d’événements, les grandes sociétés de production qui cherchent à ratisser large leur public, en recrutant des personnalités susceptibles de drainer derrière eux le plus grand nombre possible de spectateurs, donc de générer le plus grand profit possible, et de l’autre côté les exploités « consentants » dont les motivations si elles sont mercantiles ne le sont pas exclusivement.
Le côté lucratif bien sûr n’est pas négligeable, d’autant que l’on dit que les revenus normaux des athlètes de haut niveau affleurent les 500 € par mois sans les contrats publicitaires. Le succès sportif est aussi quelque chose d’éphémère, il est souvent difficile de se maintenir en haut du tableau suffisamment longtemps pour assurer ses vieux jours. Il y a aussi, les médias s’en sont fait les rapporteurs, la recherche de l’adrénaline, déjà connue dans les grandes compétitions et qui finit par devenir une drogue. On peut penser aussi à la peur de retomber dans l’ombre, de redevenir anonyme. On parle aussi de la recherche de ses limites, mais s’il n’y avait que cette motivation, nul besoin de se faire embrigader dans une pseudo émission de grande aventure. Monsieur tout le monde la recherche aussi, cette limite, quand il veut vaincre les sommets montagneux ou skier hors-piste, mais cela est fait sans les médias face à face avec soi-même, et même si l’on peut trouver cela suicidaire c’est la liberté de chacun de s’y soumettre ou non.
Il y a de grands aventuriers qui mettent leurs exploits au profit d’une cause scientifique par exemple Haroun Tazieff, Michel Siffre, Jean-Louis Étienne… ceux-là, justifient plus noblement la recherche de leurs limites, et l’accompagnement des médias se fait beaucoup plus discret…
Dans le cas qui a suscité mes interrogations, seuls les intéressés disparus pourraient répondre à ma question et encore ! Et il reste à déplorer l’exploitation des médias pour un phénomène capable d’augmenter le taux d’audience, car même dramatique, il s’agit d’un accident d’hélicoptère de plus. Pourquoi n’a-t-il pas été fait grand tapage trois jours plus tard quand une mère de famille et ses trois enfants se sont crachés avec leur avion de tourisme ? Le téléspectateur lambda est friand des scandales et des drames touchant les célébrités, le banal n’attire pas les foules. Comme aurait dit Coluche, il suffirait que les gens ne les regardent pas, pour que les médias n’en parlent pas !
L’invitée du dimanche
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