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Vacances, j’oublie tout
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 14 août 2019 11:18
- Écrit par Claude Séné
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Tel serait, en substance, le conseil qu’aurait donné Brigitte Macron à son président de mari au moment de se rendre dans sa résidence d’été de Fort Brégançon. Si on l’en croit, son chérubin, Emmanuel, aurait grand besoin de vacances, et si vous voulez mon avis, pour une fois je suis d’accord avec elle. Il y a une blague qui circulait autrefois dans les milieux médicaux sous la forme d’une devinette. Si vous arrivez sur les lieux d’un accident de la route et qu’il y a déjà un secouriste sur place, que faut-il faire ?
Et la réponse était de lui confisquer immédiatement sa ceinture et le cas échéant ses bretelles, au motif que pendant qu’il s’affairerait à empêcher son pantalon de tomber, il ne pourrait faire aucune bêtise risquant d’aggraver la situation. Une idée à rapprocher de la réponse de Coluche à la fameuse question : « mais que fait la police ? », et qui affirmait : « la police, elle fait ce qu’elle peut ! si elle ferait ce qu’elle voudrait, alors elle ferait rien ! » Voilà ! c’est ça que le peuple attend du président depuis qu’il subit ses réformes dont l’utilité est parfaitement nébuleuse tandis que ses capacités de nuisance apparaissent clairement. Qu’il ne fasse plus rien, au moins pendant un moment. Ça leur fera des vacances, des vraies, même à ceux qui sont trop pauvres ou trop précaires pour s’en payer. Il y a un président qui avait bien compris que ne rien faire était souvent la meilleure action gouvernementale, et c’est Jacques Chirac. Selon lui, dès que l’on bougeait une oreille, on baissait dans les sondages, alors que sans se fatiguer, mécaniquement, l’inaction vous faisait remonter.
Il a été moqué pour cela par les Français sous l’impulsion de son futur successeur, qui l’appelait « le roi fainéant », mais ils ont pu regretter amèrement par la suite d’avoir choisi un hyperactif en la personne de Nicolas Sarkozy pour le remplacer. Donc « Bibi » a raison de suggérer à « Manu » de débrancher un peu. Ils sont tous crevés, au gouvernement, au point de dire, par erreur, la vérité aux Français, comme Muriel Pénicaud (encore elle) le 20 juin dernier quand elle présentait son projet de réforme de l’assurance chômage : « c’est une réforme résolument tournée vers le travail, vers l’emploi, contre le chômage et pour la précarité ». On ne saurait mieux dire et les résultats sont là : une baisse infime du taux de chômage officiel, grâce aux tripatouillages habituels des statistiques et les radiations massives des demandeurs d’emploi en contrepartie d’une aggravation des conditions d’indemnisation. Bibi, confisque-lui toutes ses ceintures et ses bretelles, vite !