En France, on n’a pas de pétrole…
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 30 novembre -0001 00:09
- Écrit par Claude Séné
Mais on a un climat tempéré. Un climat qui se prête à la culture, et notamment à celle de certaines plantes, moyennant un apport suffisant de lumière, de chaleur et d’humidité. Des plantes, comment dire, que certains consommateurs sont prêts à acheter un bon prix pour leurs vertus apaisantes. Il y en aurait même plusieurs millions à utiliser ces qualités quasi médicinales, pour le plus grand profit de quelques négociants qui ont su exploiter le filon, mais sans que l’état y trouve le moindre bénéfice.
C’est d’autant plus injuste que les produits « légaux » comme le tabac et l’alcool sont une source de revenus non négligeable dans le budget national. Pour une fois que les Français payent un impôt volontaire, si l’on exclut les jeux et loteries en tous genres, il est vraiment dommage de ne pas prélever une obole sur un trafic aussi intéressant et quasiment d’utilité publique. Cela n’a pas échappé à Terra Nova, un « think tank » comme on dit en franglais, ou une boîte à idées si l’on a l’idée saugrenue de vouloir continuer à parler français, qui suggère au gouvernement de nationaliser cette intéressante culture pour récupérer près de 2 milliards d’euros, soit la moitié de l’ISF. Bon, au début, il faudrait casser les prix, pour couler le marché noir, mais après, en situation de monopole, l’état pourrait se gaver à faire pâlir de jalousie une société d’autoroute.
D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi il faudrait s’arrêter en si bon chemin. Puisqu’il y a des substances encore plus actives dont le prix est proportionnel à leur rareté et au risque encouru en enfreignant la loi, qu’est-ce qui empêcherait un gouvernement de changer cette loi, précisément, pour renflouer les caisses de l’état ? Et je ne voudrais pas oublier un autre petit commerce qui est, parait-il, aussi ancien que l’humanité elle-même, et dont le degré d’inorganisation entraine un trouble à l’ordre public, remarqué par la droite bien-pensante, surtout dans les centres villes. Il suffirait de remettre en service les maisons spécialisées malencontreusement fermées par Marthe Richard et d’embaucher quelques fonctionnaires pour les gérer. Non seulement ce serait une source de financement pour l’état, mais cela permettrait aussi de contribuer à la lutte contre le chômage. Ne me remerciez pas, c’est avec plaisir que je soumets mes suggestions à la sagesse du législateur.