Le feu aux poudres

Depuis lundi dernier, la Grande-Bretagne est confrontée aux pires émeutes qu’elle ait connues depuis plus de 10 ans. À l’origine de ces graves troubles à l’ordre public, le terrible assassinat de trois fillettes dans un cours de danse à Southport par un adolescent de 17 ans, qui a également tenté de tuer dix autres petites filles. Des rumeurs ont immédiatement circulé sur les réseaux sociaux, caisse de résonance habituelle de fausses nouvelles diffusées par des fauteurs de trouble malintentionnés, selon lesquelles l’agresseur serait un migrant, fraîchement arrivé au Royaume uni, et islamiste radicalisé. Il n’en fallait pas davantage pour inciter des militants d’extrême droite à s’en prendre aux forces de police, au cours de manifestations violentes où ils visaient spécifiquement des mosquées.

Anne de Bretagne

Bretonne de cœur et d’adoption, je me dois de lui rendre hommage ici !

Née en 1477 à Nantes, aucun de ses parents n’était breton, donc elle ne parlait pas la langue, pourtant elle deviendra et restera à travers les temps, un symbole de la résistance bretonne.

À la mort de son père François II, elle a 12 ans, elle hérite du duché de Bretagne. Avec sa capitale Rennes, ce duché a une cour, une chancellerie, une université, une armée, il fixe les impôts, il bat la monnaie… Il est très convoité par le roi de France, Charles VIII.

Du pain ou des jeux

Qui aurait cru il y a seulement un mois que les Français se passionneraient à ce point pour des Jeux olympiques dont ils ne percevaient au fond que les difficultés de tous ordres qui n’allaient pas manquer de s’abattre sur la population. Les discours les plus défaitistes circulaient sur les réseaux dits sociaux et il était de bon ton pour un influenceur de prédire les pires catastrophes afin de dissuader le plus de Parisiens possibles de rester sur place et au plus possible de touristes de s’abstenir de choisir la France comme destination de vacances.

Un échange historique

On aurait pu se croire revenu à la période de la guerre froide entre deux blocs qui arrêtaient provisoirement de s’affronter directement pour procéder à la libération de ressortissants des pays adverses, en échange du retour au pays de leurs compatriotes détenus par leurs adversaires. Ces échanges avaient lieu le plus souvent sur un pont situé entre Berlin et Potsdam, le Glienicker Brüke, surnommé « le pont aux espions », qui donnera son titre au film que Steven Spielberg lui a consacré en 2015. Pas moins de 26 personnes dont deux mineurs ont ainsi pu regagner leur pays d’origine, après des années pour certains de négociations très serrées.