Le pot de terre

La vie des personnes handicapés est loin d’être un long fleuve tranquille. Bien que des progrès significatifs aient été accomplis dans l’évolution de la législation et que l’accessibilité soit devenue la règle, de nombreuses exceptions s’opposent encore à une certaine normalité dans les situations de la vie courante. Il y a aussi parfois des reculs incompréhensibles, sauf à accepter la seule et unique logique financière, tels que l’amendement à la loi ELAN qui réduit de 100 % à 10 % le nombre de logements neufs accessibles directement aux personnes handicapées, les autres devant simplement être aménageables moyennant un surcoût différé.

Impossible en France ?

Après la terrible catastrophe qui a touché l’Italie avec l’effondrement d’un viaduc près de Gênes, les journalistes se sont empressés d’interroger les spécialistes et les politiques sur l’éventualité d’un tel drame sur nos infrastructures en France. Les moins jeunes d’entre vous se souviennent peut-être de ce jeu présenté par Guy Lux en 1967, dans lequel un candidat devait relever un certain nombre de défis en une journée, jeu intitulé « Impossible n’est pas français » et qui n’a pas eu tout le succès escompté.

Le complot Benalla

C’était trop beau pour être vrai. Un proche conseiller d’Emmanuel Macron pris la main dans le sac en train d’usurper des fonctions policières et de tabasser allègrement des spectateurs, à peine des manifestants, le 1er mai dernier. Des faits graves, certes, mais vivement étouffés, malgré des vidéos compromettantes en circulation où personne n’avait reconnu les fauteurs de trouble, pour ne pas dire les « fouteurs de bordel », comme dit le président à propos des ouvriers qui refusent de faire 100 kilomètres tous les jours pour aller bosser en échange d’un salaire de misère.

Supplique

Paraphrasant notre Brassens national, je voudrais adresser à qui de droit cette supplique pour ne pas être enterrés sur la plage de Sète, au nom de tous les malheureux qui tentent d’échapper à leur sort funeste en traversant la Méditerranée dans l’indifférence des responsables de cet état de fait. Deux mois après avoir secouru 630 migrants au large de l’Italie pour finalement ne trouver de port d’accueil qu’à Valence en Espagne, l’Aquarius récidive avec 141 rescapés à bord, dont l’Italie ne veut toujours pas, pas plus que Malte. Cette fois, le port de Sète s’est porté volontaire pour les accueillir.