Le nouveau syndrome de Stockholm

Jusqu’à présent, l’appellation « syndrome de Stockholm » était réservée à une curiosité psychologique qui poussait certaines victimes et otages à sympathiser avec leurs agresseurs. Elle tire son nom d’un fait-divers remontant au 23 août 1973, lors d’un braquage de banque dans la capitale suédoise, quand le malfaiteur avait retenu 4 personnes en otage pendant 6 jours. À la grande surprise des autorités et des intéressés, une forme de solidarité s’était établie entre les protagonistes, rapprochés par la situation délicate à laquelle ils devaient faire face. La nouvelle notoriété de Stockholm pourrait être liée à une affaire pour le moins embarrassante, si elle se confirme, avec une plainte déposée contre le footballeur vedette du Réal de Madrid, le français Kylian M’Bappé.

Histoire et politique

C’est bien connu, ce sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire, pour la simple et bonne raison que les vaincus ne sont généralement plus là pour rédiger les manuels, qui reflètent le plus souvent le point de vue des gagnants. C’est pourquoi la déclaration du président français en marge du dernier conseil des ministres, par laquelle il tançait Benyamin Netanyahou en lui rappelant que c’était l’ONU qui avait permis la création de l’État d’Israël, peut être considérée comme une approximation historique. Factuellement, c’est la déclaration d’indépendance prononcée le 14 mai 1948 par David ben Gourion qui deviendra Premier ministre du tout jeune État, qui signe la naissance d’Israël.

Le monde est mondial

Oui, je sais, c’est un truisme, mais une évidence a parfois le mérite de rappeler une vérité que l’on aurait tendance à négliger. En l’occurrence, elle me servira à illustrer une situation qui revient en force dans l’actualité avec la déclaration du ci-devant ministre de l’Intérieur, j’ai nommé le contre-révolutionnaire Bruno Retailleau, qui annonce à grands coups de trompe qu’il va de toute urgence faire voter une 31e loi sur l’immigration pour corriger la précédente, adoptée il y a moins d’un an et dont les décrets d’application n’ont même pas eu le temps de sortir, après que plusieurs de ses dispositions aient été abrogées par le Conseil constitutionnel pour des raisons de forme.

Ni coupables ni responsables

Dans le procès qui s’est ouvert hier à Châteauroux après un report en janvier 2024 en raison de l’énormité du dossier, il n’y aura pas de représentants de la puissance publique, malgré les défaillances évidentes de l’institution qui aurait dû veiller à la santé et au bien-être des mineurs placés sous son autorité, l’Aide sociale à l’Enfance du département du Nord. Cette affaire est un véritable scandale qui met en lumière des dysfonctionnements, mais aussi des failles institutionnelles inacceptables et malheureusement, peut-être plus répandues qu’on ne le croit. Il n’y aura dans le box des accusés, une vingtaine de personnes au total, outre les deux principaux instigateurs d’un véritable trafic d’êtres humains, que des exécutants.