Le retour du refoulé

Comme beaucoup de Français, je me suis couché avec l’espoir que la raison l’emporterait aux États-Unis et que les communautés opprimées choisiraient la représentante la plus proche de leurs intérêts, les femmes, notamment, ainsi que les minorités noires ou hispaniques. Et ce matin, j’ai appris que le vote était pratiquement plié avec une large avance de Donald Trump, qui va probablement rafler la mise sur tous les tableaux, avec la Maison-Blanche évidemment, mais aussi la majorité au Sénat, en plus de la chambre des Représentants. Il aura ainsi la totalité des pouvoirs puisque la Cour Suprême continuera de lui être acquise.

À contretemps

Il y a probablement eu un moment où les représentants du pouvoir auraient été bien accueillis en se rendant sur les lieux de la catastrophe climatique qui a touché la région de Valence, mais ce moment a visiblement été dépassé et désormais le pouvoir central et même local n’est plus le bienvenu. C’est ce qui est arrivé au roi Felipe VI quand il est allé, en compagnie de son épouse Letizia ainsi que le Premier ministre Pedro Sanchez, à la rencontre des sinistrés et de ceux qui tentent laborieusement d’aider à dégager les décombres et retrouver les victimes.

Fin de partie ?

Je croyais plus ou moins terminé l’âge d’or des « raves parties » comme on les nommait dans un franglais approximatif, et que l’administration avec son sens bien connu de la périphrase appelle désormais « un rassemblement festif à caractère musical », mais visiblement je me trompais. Ce qui semble bel et bien révolu, ce sont les fêtes géantes telles qu’on a pu les connaître dans le passé, qui drainaient des foules considérables de « teufeurs » à l’échelle européenne. Elles semblent avoir été remplacées par des fêtes à taille humaine et se tenir aussi dans de petites bourgades, dont une à quelques kilomètres de chez-moi, qui compte environ 4000 habitants, et où 200 raveurs se sont retrouvés il y a quelques mois.

Bons voyages

Grâce à la généralisation en 1936 des congés payés, où seulement 600 000 Français sont partis en vacances, ils étaient 1 700 000 en 1937 ! La cinquième semaine de congés payés en 1982 et la semaine de 39 heures ont permis qu’en 2020 67 % des Français, soient 31,3 millions, comptaient partir en vacances dont 24 millions dans un hébergement payant, pour une moyenne de huit jours.

Les 33 % qui ne sont pas partis habitent les zones rurales ou la périphérie des grandes agglomérations et manquent de moyens financiers.