L’autre Marine

Après Marine Le Pen qui doit sa notoriété à son patronyme hérité de son père Jean-Marie, plus encore que de son prénom, pourtant repris par ses sympathisants pour créer une proximité artificielle et gommer les aspérités des déclarations tonitruantes du fondateur du Front national, il est une autre Marine, aux convictions diamétralement opposées. Marine Tondelier est une valeur montante de la gauche, qui s’affirme de plus en plus sur l’échiquier politique, et semble très appréciée des Français, bien au-delà de la mouvance écologique dont elle est une des figures les plus représentatives. Elle vient d’être réélue dès le premier tour à la tête de son parti, Europe écologie Les Verts avec un score impressionnant de 73 % en sa faveur.

Totem d’immunité

Je ne suis pas un habitué du jeu télévisé Koh-Lanta, mais j’ai cru comprendre que certains candidats pouvaient bénéficier de ce fameux totem qui les exempte de toute pénalité quand ils le possèdent. J’ai la nette impression que François Bayrou, du simple fait qu’il est passé à travers les gouttes de la censure de son projet de budget pour l’année en cours, s’est persuadé qu’il ne risquait plus rien désormais et qu’il pouvait en faire à sa tête sur tous les sujets. Tout le monde a pu constater que le fameux « conclave » entamé sur la réforme des retraites était mort-né avant même d’exister, et qu’il se permettait d’annoncer son veto sans attendre les résultats.

Araignée, quel drôle de nom

C’est le moment ou jamais de citer Jacques Prévert : « Le Pape est mort, un nouveau Pape est appelé à régner. Araignée ! quel drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ? » Après la sidération des chrétiens, les médias qui tournent en boucle sur une nouvelle à la fois prévisible et inattendue, c’est le moment des bilans et de la réflexion pour assurer la continuité de la fonction. La plupart des observateurs ont souligné au long de son pontificat le caractère progressiste du pape François, que certains jugeaient « de gauche » parce qu’il se mettait souvent du côté des plus faibles et des nécessiteux.

Jusqu’au dernier souffle

Même pour un non croyant comme moi, la volonté du Pape François de se montrer aux yeux des fidèles à l’occasion de la célébration de Pâques, alors qu’il n’a pas achevé sa convalescence après la double pneumonie qui l’a contraint à une hospitalisation prolongée, a de quoi forcer le respect. C’est avec un souffle extrêmement court qu’il a pu prononcer quelques mots et souhaiter de joyeuses Pâques à la foule qui était venue l’écouter avec ferveur sur la place Saint-Pierre et à travers eux aux plus d’un milliard 400 millions de catholiques dans le monde.