Inéligibilité

C’est le mot du jour, en passe de remplacer les chaussettes de l’archiduchesse, tant il se révèle un piège pour les politiques et les commentateurs, confrontés à cette figure imposée de l’actualité et au procès en cours concernant la rémunération des assistants parlementaires du Rassemblement national auprès des ses députés européens. L’heure était hier aux réquisitions du parquet, qui allaient, sans surprise, être assez sévères, au-delà des prévisions les plus pessimistes de la principale intéressée, Marine Le Pen. Elle se sent clairement visée personnellement par la sanction réclamée de 5 ans d’inéligibilité, qui l’empêcherait de se présenter à l’élection présidentielle prévue en 2027.

Qui perd perd

Certains se souviennent peut-être de ce jeu fictif inventé par Coluche pour démontrer la forme d’escroquerie que représentait à son époque la grande illusion des jeux télévisés, qui permettaient au grand public d’espérer voir un jour leurs soucis financiers s’évaporer comme par enchantement. En effet, après plusieurs mauvaises réponses, non seulement le candidat ne gagnait pas la somme qu’on lui avait fait miroiter pour l’appâter, mais il pouvait y perdre le peu qu’il possédait encore. C’est à ce sketch que j’ai pensé en lisant un article publié récemment sur le Journal du Net, et qui répond aux critères nécessaires pour inciter le lecteur potentiel à franchir le pas du premier clic, qui, pour certains sites, correspond à une porte d’entrée pour diffuser des kilomètres de publicité.

Merci, Nico !

Du temps où Nicolas Sarkozy faisait des pieds et des mains pour conquérir le pouvoir à n’importe quel prix, n’hésitant pas à trahir ceux dont il était l’obligé, en allant jusqu’à se tromper de cheval par excès de zèle en plantant son couteau dans le dos de son protecteur, je l’avais surnommé « la bénédiction du chroniqueur ». En effet, il suffisait d’éplucher ses déclarations pour tomber, inévitablement, sur une citation où la mauvaise foi le disputait à l’injure. Son ardeur à insulter ses adversaires ne faiblissait jamais, et il ne pouvait résister à aucune occasion que ce soit d’attaquer ceux qu’il considérait comme ses ennemis.

De « bonne » guerre ?

En ce jour de 11 novembre, où l’on commémore l’anniversaire de l’armistice de la guerre de 14-18, celle que l’on connait sous le nom de « grande guerre » pour l’étendue dans l’espace et dans le temps des hostilités, ou encore pour le nombre épouvantable de victimes qui l’a caractérisée, amenant certains à la comparer à une immense boucherie, c’est l’occasion de s’interroger sur l’expression de « der des ders » qui traduit le souhait ou le vœu pieux du « plus jamais ça ! » Comme nous le savons, l’horreur et les atrocités de 14-18 n’auront pas suffi à dissuader l’humanité de s’entretuer de nouveau, mondialement, ou plus localement.