Fallait-il sauver le soldat Isabelle ?

Il s’agit bien sûr d’Isabelle Kocher, seule et unique femme encore pour quelques mois à la tête d’une entreprise du CAC 40. Toute révérence gardée, je l’appelle par son prénom bien que je ne la connaisse pas personnellement, pour faire comme dans les reportages télévisés, où l’on s’autorise systématiquement cette familiarité dès lors qu’il s’agit d’une personne du beau sexe exerçant des fonctions d’autorité. Nous avons droit au caporal Sylvie ou au brigadier Hélène, tandis que leurs homologues masculins seront désignés par leur nom de famille. Faut-il y voir une forme de sexisme ? Ce n’est pas impossible.

Huit euros et six centimes

Voilà le solde net de mon gain de pouvoir d’achat dont se gargarise le gouvernement à mon sujet. Enfin, pouvoir d’achat est un bien grand mot, dans la mesure où je ne tiens pas compte, pas plus que l’état, de l’inflation qui n’est plus galopante, mais rabote régulièrement ma pension qui elle, n’a pas cessé de stagner. Attention, je ne me plains pas à titre personnel. Je constate simplement que l’aumône qui nous est faite est loin de simplement compenser les pertes enregistrées depuis des années par la plupart d’entre nous.

Oxymoron

Je préfère vous avertir tout de suite. Je vais tenter de vous faire accéder aux hauteurs de la pensée présidentielle, une pensée complexe s’il en est, à une altitude où l’oxygène se fait rare, où seuls les premiers de cordée peuvent se hisser en temps ordinaire, où moi-même je ne me risquerais pas sans un équipement spécial et où je ne pense pas que je pourrais survivre au-delà de quelques heures. Autant être dans la tête de Donald Trump doit s’apparenter à la traversée du grand désert du Nevada, autant le foisonnement de la pensée d’Emmanuel Macron nécessiterait la machette pour s’y frayer un chemin.

So long Marianne

Cette fois le sort en est vraiment jeté. Après des années à s’envoyer des « i say yes, you say no », le divorce est consommé entre ceux que nous continuerons d’appeler « nos amis anglais », malgré les preuves de désamour, et les continentaux, parmi lesquels notre Marianne nationale, qui s’est fait une raison à ce départ. Car, après bien des années d’errance, comme aurait pu le chanter Brassens, le Royaume-Uni et nous ne sommes décidément d’accord que sur un seul point, la rupture.