Des egos pas égaux

Depuis que Descartes a exprimé sa certitude de sujet pensant « cogito ergo sum », le concept de l’ego est resté un sujet important de la psychologie.

Pour faire simple, l’ego c’est la représentation, la conscience que l’on a de soi-même. Pour Sartre, l’ego est l’objet de la conscience, c’est moins ce que je suis que ce que je crois être.

Chacun vit avec cette illusion mentale, un fantasme, et reste un phénomène normal, classique, agissant avec un ego positif (on se raconte qu’on est quelqu’un de supérieur) un ego négatif (on se raconte qu’on est une personne qui n’est pas à la hauteur) dans les deux cas, on vit à travers une identification de soi, une projection à travers des pensées, on a un ego démesuré ou « décompensé ».

L’homme qui valait 66 millions

Cet homme, vous le connaissez, c’est l’autre Carlos, le rival de Carlos Ghosn avant sa descente aux enfers, Carlos Tavares donc, à la tête du groupe automobile Stellantis, héritier de la fusion de PSA et de Fiat, comprenant une quinzaine de marques commerciales, pour un chiffre d’affaires de 152 milliards d’euros en 2021. Le directeur général touchera 19 millions d’euros pour l’année, et une prime de 47 millions si les objectifs sont atteints. Une somme faramineuse, même pour un patron du CAC 40, pour qui ce serait un record, de 10 à 15 fois plus que la moyenne des autres dirigeants.

La balle au centre ?

L’incident n’a pas fait l’ouverture des journaux télévisés. Cependant il me parait assez exemplaire du climat de cet entre-deux tours, qui montre surtout le désarroi de nombreux citoyens qui ne savent plus à quel candidat se vouer, quand aucun de ceux qui sont proposés à leur choix ne leur convient. Pendant la conférence de presse donnée par Marine Le Pen, deux militants écologistes, qui avaient réussi à se faufiler en prétendant être envoyés par le média Russia Today, ont perturbé le déroulement de l’exercice de questions-réponses de la candidate avec la presse.

M’enfin !

Les plus expérimentés d’entre vous, pour ne pas dire les plus âgés, et aussi les plus amateurs de bandes dessinées auront reconnu au travers de cette seule expression le personnage de Gaston Lagaffe, éternel adolescent en espadrilles, qui n’a pas pris une ride de 1957 à 1997, date de la mort de son « papa », André Franquin. Depuis, les albums de Gaston ont été réédités, des dessins animés et même un long métrage ont été réalisés pour le cinéma, mais le personnage lui-même, conformément au vœu de son auteur, n’avait pas été repris dans un nouvel album, contrairement à d’autres.