Présent, passé, futur…

Trois façons pour l’humain d’appréhender le temps qui lui est imparti, concept qui n’existe pas en soi, qui est vécu dans la continuité, c’est ma conscience qui fait le lien entre mon présent, mon passé et mon futur. L’espace-temps contient l’intégralité de l’histoire de chaque événement. Pour Horace et les épicuriens, seul le présent existe, le passé et le futur ne sont que de pâles reflets de réalité.

Le présent, c’est le moment où j’écris, où je parle, c’est ma situation d’aujourd’hui, il existe par opposition au passé qui n’est plus et au futur qui n’est pas encore. C’est l’actuellement vécu et l’actuellement perçu. C’est une dimension de notre réalité qui change, car toutes les choses ne cessent de devenir autres que ce qu’elles étaient.

Le « maintenant » est insaisissable : déjà passé au moment où on le nomme, le moment présent c’est un véritable don. Le présent est vécu en fonction de mes projets actuels.

Le passé, c’est le souvenir d’anciens moments présents, ce qui a été ne peut plus ne pas avoir été, le fait mystérieux d’avoir vécu est notre viatique pour l’éternité (Jankélévitch).

Le passé peut être intime, individuel, familial, national, il permet de se situer dans le présent, et de se projeter vers l’avenir. On ne peut imaginer l’avenir si l’on est incapable de regarder derrière soi. Le passé permet de tirer des enseignements qui éclairent nos actions et nos décisions actuelles.

On apprend du passé, il aide à mieux vivre le présent, ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter. Les actions passées sont de précieuses sources de retour d’expérience, d’apprentissage, de compréhension.

Pour mieux vivre dans le présent, il faut accueillir son passé, accepter qu’il fasse partie de notre histoire, chaque événement vécu n’est qu’une étape de notre vie et ne représente pas ce que nous sommes en tant qu’individu. Sans passé, l’homme serait incomplet, privé de ses racines. Mon passé conditionne mes choix présents, mais je ne suis pas déterminée par mon passé, je suis ce que je choisis d’être.

Le futur, c’est une hypothèse, une construction mentale, souvent à l’origine de la souffrance psychologique. Se donner un avenir, c’est se souvenir du passé, sans conscience du passé, pas d’avenir !

Tout comme il ne faut pas rester enfermé dans son passé, qui nous limite, nous fait répéter les mêmes erreurs, il faut faire évoluer le temps présent si éphémère, le saisir en pleine conscience, pour construire des futurs possibles, s’y préparer, anticiper, confronter les réels. Envisager le futur, c’est envisager l’ensemble des configurations qui n’existent pas (n’ont pas encore eu lieu), son arrivée est inévitable en raison même des lois de l’existence.

Le présent a un arrière-goût de souvenirs, l’avenir projeté n’est qu’un futur souvenir ! Passé, présent, futur occupent toujours, et pour toujours, une place bien déterminée. Le passé existe encore, tout comme le futur existe déjà, mais ailleurs que là où nous sommes présents.

Quelles règles de vie se donner pour accomplir notre destin ? Rechercher le temps perdu ? Suivre « Carpe diem » « cueille le jour présent, mais sans faire le moins confiance possible à demain » ? Ou, pleinement dans l’instant de mon présent, faire que mes rêves et mes souvenirs s’y confondent ?

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#1 Claude 13-04-2025 11:28
Et parfois, du passé il nous faut faire table rase, pour de meilleurs lendemains...
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