Allo, quoi !

J’ai eu l’impression ce matin de revivre l’affaire Pistorius, cet athlète handicapé accusé du meurtre de sa petite amie, récemment condamné à 5 ans de prison pour homicide involontaire, en attendant l’appel déposé par le procureur de Prétoria. Cette fois, c’est Nabilla Benattia qui est soupçonnée d’avoir poignardé son compagnon, lui aussi ancien candidat de téléréalité.

 

Les similitudes des deux affaires sont frappantes. Tout comme Oscar Pistorius, la malheureuse Nabilla souffre d’un handicap depuis sa naissance. Ce n’est pas du côté des jambes, qu’elle a fort belles, qu’il faut le chercher, mais plutôt du côté de la tête et plus précisément de ce qui, à l’intérieur, lui tient lieu d’organe de réflexion. On sait ce que l’athlète paralympique sud-africain a su faire de son handicap : un atout pour réaliser des performances sportives hors du commun. Ses prothèses lui permettent de rivaliser avec bien des valides à la course. Nabilla, quant à elle, a cru bon elle aussi de porter des prothèses, mammaires cette fois, mais leur caractère surdimensionné ne lui apporte malheureusement aucune compensation à la faiblesse de son raisonnement.

De même que Pistorius semble avoir inventé de toutes pièces la présence supposée d’un cambrioleur pour justifier ses quatre coups de feu au travers de la porte de la salle de bains où se trouvait sa malheureuse compagne, Nabilla a raconté aux enquêteurs qu’elle et son compagnon avaient été agressés par trois malfaiteurs dans la rue, une version jugée peu crédible et démentie par la victime, heureusement réchappée des coups de couteau reçus et dont les jours ne seraient plus en danger.

Car c’est là qu’apparaissent les différences majeures entre ces deux faits-divers. Dans le cas de Pistorius, il s’agit d’un drame bien réel, qui se traduit par la mort d’une victime et la condamnation de son meurtrier, jugée trop clémente par une partie de l’opinion publique. Dans l’autre, on se croirait dans une de ces nombreuses parodies de réalité que nous offre quotidiennement la télévision, dont la vulgarité le dispute à la bêtise et l’inculture. Pour un peu, on croirait à un « coup marketing » destiné à alimenter le feuilleton médiatique de ces pseudo-vedettes et à combler le vide abyssal de leur existence. Non, mais, allo, quoi ?