Saturation

En parodiant Audiard, je pourrais écrire « c’est pas parce qu’on a beaucoup de choses à dire qu’il faut ouvrir sa gueule »…

En cette fin de semaine, je me sens submergée, dépassée, et pour tout dire déprimée par tous ces sujets qui reviennent en boucle depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois et dont aucun ne trouve de résolution satisfaisante.

Dans notre petit hexagone, je pourrais développer l’absurdité de ce référendum : « êtes-vous pour un regroupement de la gauche et des écolos aux régionales ? », quel idiot répondrait non, sauf s’il fait partie de la droite ? Moi j’appelle ça, peigner la girafe. Que dire aussi des serments reniés, des cumuls des mandats quand ça arrange, des promesses non tenues, d’une réforme de justice soulevant la contestation réactionnaire (ça aussi c’est récurrent), d’une économie ultra libérale qui profite aux patrons et malmène ces ouvriers dont on fait peu de cas en les remerciant comme des malpropres, les poussant jusqu’à des violences extrêmes, ou alors en leur demandant de travailler encore et encore s’ils veulent avoir une retraite décente leur permettant de ne pas crever en soignant leur maladie professionnelle ! J’arrête là, cela fait un certain temps à travers ce blog qu’on essaie de traiter toutes ces situations indigestes de chez nous, j’arrête pour ne pas donner une place à toutes ces idées de droite et d’extrême droite qui polluent l’atmosphère en ce moment. Quant au vaste monde, comment ne pas être fatiguée de parler encore et encore de la faim dans le monde responsable de la mort de 25 000 personnes par jour, du réchauffement climatique responsable de l’exode de millions de personnes, des guerres d’Irak et de Syrie jetant sur les routes des millions de réfugiés, des intégristes de tous poils, du terrorisme, de Daech, des Israéliens toujours en guerre contre les Palestiniens, quand on constate que rien n’a l’air de s’améliorer ? Ce n’est même plus de l’utopie de penser qu’un jour ces situations dramatiques changeront, c’est plutôt de la pure déraison.

Alors oui, aujourd’hui, je n’aurais eu qu’une envie, si je ne m’étais pas sentie liée par un contrat tacite avec vous, à travers ce fragile lien de l’écriture, l’envie de me taire, et de pleurer toute seule, sur un désespoir non feint du fait de mon impuissance. Donnez-moi des raisons de retrouver un peu de légèreté, un peu d’humour, et surtout un peu d’espérance à offrir à nos héritiers.

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#1 Claude 18-10-2015 10:45
Allons bon ! Voilà que mon invitée se met en devoir de démoraliser sinon un bataillon, du moins le petit peloton qui suit les aventures extraordinaires d’un minuscule blog, persistant dans l’actualité déchaînée comme un radeau en route vers Lampedusa. Pour remonter un peu le moral des troupes, je rappellerai qu’il y a 120 ans, le train est arrivé à l’heure en gare de la Ciotat, ce qu’on oublie régulièrement de célébrer, en se contentant de souligner qu’il s’agit d’un des tous premiers films de l’histoire du cinématographe, réalisé par les frères Lumière. Et je suis sûr qu’en cherchant bien on devrait pouvoir dénicher une autre bonne nouvelle !
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