Femmes de pouvoir
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 21 juillet 2024 10:30
- Écrit par L'invitée du dimanche
Ce sera mon fil rouge pour mes billets d’été, et l’actualité me donnera peut-être du grain à moudre !
Les femmes n’ont pas attendu le droit de vote pour s’octroyer le droit de diriger un royaume ou un empire, l’histoire est riche de leurs parcours encore semés d’embûches ! Malgré le consentement à la parité, leur présence reste encore une incongruité, elles restent des concurrentes illégitimes pour les hommes quand elles accèdent au pouvoir. Elles bouleversent les identités, masculines, féminines.
Quelle formule faut-il retenir ? « Les femmes sont des hommes comme les autres » ou alors « les femmes au pouvoir, l’oppression au placard » une réponse peut-être à la fin de l’été ! En tout cas, j’apporterai des preuves qu’Hippocrate se trompe en écrivant « la femme est tout entière dans son utérus ».
La première femme reconnue comme première célébrité du monde, c’est Cléopâtre, à la personnalité mystérieuse, grande amoureuse *, aujourd’hui c’est la femme politique qui m’intéresse, bien que ce soit grâce à ses amours qu’elle a conquis et gardé le pouvoir plus de 20 ans !
Élevée comme une princesse grecque, née à Alexandrie, elle apprend la géométrie, l’astronomie, la médecine et se retrouve reine à 17 ans, son père lui ayant légué son royaume. Dans l’Égypte antique, il existait une longue tradition où les femmes jouaient un rôle important dans les temples, elles prenaient part aux rituels, à la vie économique et communautaire, elles pouvaient régner en tant que pharaon. C’est 2000 ans d’histoire durant lesquels les femmes faisaient des métiers réservés ailleurs aux hommes, ancrées dans la culture, il était normal pour elles de régner.
Fine stratège utilisant son charme, elle sait demander les aides qui s’imposent pour garder sa place, à travers diverses alliances, elle sait négocier, son objectif, restaurer la grandeur politique et économique du royaume (qui était décadent, officieusement sous protectorat romain), en gardant l’indépendance par rapport aux Romains dont elle sait se faire des alliés. Elle est tenace et elle emploie tous les moyens possibles pour élargir les frontières, gérer une quantité d’enjeux en matière d’affaires étrangères et de luttes économiques. Elle comprend que l’avenir passe par la diplomatie.
Vaincue par Octave, régnant sur la partie occidentale de l’Empire romain en guerre contre Antoine son amant, dont elle a trois enfants à qui il veut transmettre la partie orientale de l’Empire romain, il lui restera la mort pour échapper à l’humiliation. Mort tragique, est-ce un suicide raté par l’épée ? La morsure d’une vipère cachée dans une corbeille de fruits ? On est toujours à la recherche de son tombeau qui pourrait peut-être donner la réponse.
La culture populaire a délibérément occulté sa carrière politique pour parler de sa beauté, de sa corruption, de son goût du luxe et donner d’elle une image négative, normale, puisque son histoire a été écrite par ses ennemis !
Les historiens aujourd’hui tentent de la réhabiliter en faisant ressortir son rôle politique pour dépasser la légende, sa figure avec ou sans nez remarquable a traversé les siècles, inspiré écrivains, dramaturges, compositeurs. C’est la dernière reine d’Égypte, et historiquement la première femme montrant que le pouvoir n’est pas une question de sexe.
L’invitée du dimanche
*Relire le billet du 19 juillet 2020 que je lui ai consacré
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