Boire un petit coup… suite
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 5 mars 2023 11:01
- Écrit par L'invitée du dimanche
Mais pas trop… si la France s’enorgueillit de posséder le troisième domaine viticole du monde, représentant aussi la meilleure exportation, elle n’a cependant pas à s’enorgueillir des ravages que peut faire l’alcool quand il est consommé sans modération ! On dénombre 15 millions de consommateurs réguliers, et bien que la consommation soit passée de 100 l par habitant en 1975, à 40 l aujourd’hui, il s’invite régulièrement de plus en plus tôt, 12-14 ans !
Côté ravages, l’alcool est considéré comme responsable de 41 000 décès par an, 30 000 pour les hommes 11 000 pour les femmes, responsable aussi de 25 000 maladies cardio-vasculaires… l’alcool est aussi un facteur important dans le développement de la criminalité, 33 % des crimes violents lui sont imputés, auxquels il faut ajouter de nombreux accidents de la circulation, qui laissent de graves séquelles, quand ils ne causent pas la mort, un décès sur quatre est dû à l’alcool, particulièrement la nuit du samedi au dimanche, il y a un triangle fatidique « jeune-nuit-alcool ».
Les jeunes, parlons-en…
À 17 ans, 85 % ont déjà expérimenté l’alcool, la moitié ponctuellement une fois par mois, ils ont connu leur première ivresse à 15 ans, et pour eux la consommation d’alcool est festive ! Ils consomment plus facilement la bière et les alcools forts que le vin, l’objectif c’est la « défonce » la désinhibition indispensable pour entrer dans la fête et profiter de la convivialité ! Ils consomment des mélanges, soda plus alcool, des alcopops, des shooters qui visent un public de 18 à 25 ans, mais même des enfants de 12 ans les consomment déjà. Toutes les conditions sont réunies pour que certains d’entre eux deviennent addictifs, car un buveur développe une tolérance qui s’émousse, et petit à petit il doit augmenter la quantité pour obtenir les effets recherchés, il arrive à un stade où il ne contrôle plus sa consommation, la dépendance physique s’installe. De plus, ce public ajoute souvent à l’alcool, le cannabis et autres drogues illicites générant des comportements délinquants.
Si l’alcool a la réputation d’être désinhibant, on le reconnaît aussi à des signes physiques tels que les courbatures, les douleurs abdominales, les nausées, les insomnies, les tremblements, l’agitation et psychologiquement il est source d’anxiété et de culpabilité, vis-à-vis de sa consommation, on va se cacher pour boire… et il génère un désintérêt pour toute autre activité qui pourrait procurer du plaisir, et gravissime, il diminue les capacités de raisonnement, il amoindrit la mémoire et la concentration.
Quant à l’alcoolisme mondain qui concerne les 40-60 ans, des buveurs réguliers qui pensent ne pas avoir de problème avec l’alcool qu’ils consomment en société, en soirée, lors des événements festifs, ils prennent plusieurs verres par jour, plus qu’il ne le faudrait, puisqu’on recommande 2 verres par jour, pas tous les jours… ils sont 4 millions à être concernés. Même si la consommation générale diminue, au point que d’ici 2030 il faudra supprimer 25 % des surfaces viticoles, l’alcoolisme a de beaux jours devant lui.
L’impact des différentes campagnes nationales ne lui portera pas beaucoup préjudice ! Heureusement, l’État prend en compte les méfaits de l’alcoolisme, puisque la désintoxication, dans les unités d’addictologie des centres hospitaliers publics, est prise en charge par la sécurité sociale ainsi que le suivi des postcures. Une aide essentielle pour ceux qui sont décidés au sevrage.
Personnellement, avec Bourvil, je préfère « l’eau ferrugineuse, l’alcool non »
L’invitée du dimanche