![](/images/breton_assis.png)
Cocorico !
- Détails
- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mardi 30 mars 2021 11:02
- Écrit par Claude Séné
![](/images/breton_assis.png)
Notre fierté nationale, c’est l’emblème du coq gaulois, celui qui chante contre vents et marées, même lorsqu’il est englué jusqu’à l’ergot et bientôt le croupion dans une merde noire. Dussions-nous être le dernier et seul pays à ne pas fermer les écoles malgré la contamination galopante, que la doctrine ne bougerait pas d’un iota. Être seul contre tous ne signifie pas nécessairement avoir tort, mais cela doit interroger sur la pertinence de cette position, qui apparait comme un dogme fabriqué de toutes pièces pour les besoins de la cause.
Depuis le début, les avis scientifiques et médicaux ont divergé sur le point de la contagiosité et de la transmission du virus par les enfants d’âge scolaire. Les collégiens les plus âgés, les lycéens et les étudiants semblent réagir sensiblement comme les adultes, et nécessiteraient donc les mêmes précautions. Les enfants plus jeunes, d’un âge correspondant à l’école maternelle, seraient peu atteints, mais pourraient néanmoins transmettre le virus. Enfin, les enfants de 6 à 14 ans développeraient des formes généralement asymptomatiques observables dans les tests et pourraient être vecteurs de contamination. Rien ne permet d’affirmer que l’on se contamine plus à l’école que dans le milieu familial, mais le ministre s’engage un peu légèrement en prétendant le contraire. Ce qui est observable et mesurable actuellement, c’est que l’épidémie s’aggrave, notamment dans certains départements comme la Seine-Saint-Denis, et cela aussi bien en milieu scolaire qu’en population générale. On peut supposer que le variant dit britannique, plus contagieux, en est une des causes. Le gouvernement a reconnu implicitement que la situation devenait encore plus préoccupante en modifiant la règle de fermeture de classe dans les zones sensibles, passant de 3 nouveaux cas déclarés à un seul. Le nombre de classes fermées avait déjà presque doublé en frôlant les 2 000, il devrait encore augmenter massivement. L’inquiétude a gagné les parents d’élèves qui hésitent à continuer d’envoyer leurs enfants dans les établissements scolaires.
Bien que le président se défende de toute idée d’un « pari », qu’il aurait perdu ou non, on ne peut que constater qu’il a fait le choix de maintenir l’activité économique dans toute la mesure du possible et que cela passe par le maintien de l’ouverture des écoles. Son idée de « gagner du temps » en est l’illustration. En refusant de prendre des mesures similaires au premier confinement, il a visiblement espéré que la vaccination massive prendrait le relai et permettrait de faire reculer l’épidémie. Encore aurait-il fallu s’en donner les moyens. Le Royaume-Uni a enregistré une première journée sans décès lié au Covid, grâce à la préemption des doses de vaccin et à une stratégie risquée de mono injection généralisée, permettant de traiter, même partiellement, une part importante de la population. Boris Johnson : 1, Emmanuel Macron : 0, la balle au centre.