Être une heure
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 30 mars 2015 11:13
- Écrit par Claude Séné
« Être une heure, une heure seulement, être une heure, une heure quelquefois, être une heure, rien qu’une heure durant, beau, beau, beau et con à la fois ». Ces paroles de Jacques Brel résument assez bien mon état d’humeur après la sempiternelle farce du changement d’heure et du passage à l’heure d’été avec son cortège de stations devant chaque dispositif d’affichage horaire dans un chemin de croix semestriel. On pourrait croire que depuis le temps (39 longues années) le corps devrait être habitué. Pas du tout. Comme beaucoup d’entre vous, je sais que j’en ai pour la semaine, au moins.
Les inconvénients sur le sommeil ou l’humeur (notamment la mienne) ne sont plus à démontrer. Des études montreraient une incidence sur les accidents de la route ou les crises cardiaques, mais l’argument massue reste économique puisque le changement d’heure permettrait d’épargner 440 Gigawatts/heure, principalement sur l’éclairage public. Voilà qui est intéressant. Il y aurait donc d’autres possibilités d’économiser l’énergie que de tournebouler le métabolisme de tout un chacun, dans un sens, puis dans l’autre ? Devant la grogne récurrente, Ségolène Royal a promis de faire une étude pour évaluer l’impact de la mesure et en publiera les résultats.
Alors l’initiative d’une heure pour la planète, qui était programmée pour le même week-end, tombait assez mal, de mon point de vue. Depuis 2007, chaque dernier samedi du mois de mars, le WWF invite les citoyens du monde à éteindre tous les appareils consommant de l’électricité pendant une heure. Inutile de vous dire que le geste est symbolique et que l’économie réalisée est infime à l’échelle de la planète, mais, après tout, pourquoi pas ? Sensibiliser l’opinion au fait que nous consommons plus d’énergie que nous ne pouvons en produire et que les ressources de la terre ne sont pas inépuisables ne peut pas faire de mal. À condition que les dirigeants ne profitent pas de cette bonne conscience collective pour ne plus rien faire d’autre et refuser les directives contraignantes à chaque conférence organisée sur le sujet, notamment les deux pays les plus pollueurs de la terre, les États-Unis et la Chine.
Je vous avais prévenus, je suis chiffon et j’ai le bourrichon tout remonté. Au point que j’ai décidé, en accord avec moi-même, de faire mon heure pour la planète entre deux heures et trois heures du matin dans la nuit de samedi à dimanche. Et toc !
Commentaires
@Jacotte2: les claviers allemands réservent quelques surprises
si on en installe tous une on peut arrêter de changer d'heure....
un gars qui n'a pas assez dormi (et un peu d'humeur chafouine)
#bourrichon tout remonté
mais rassures t"y ais toujours beau mec